Les récupérateurs de la décharge de Mbeubeuss appellent à la préservation de leur gagne-pain en souhaitant d’être intégrés dans la gestion des déchets. Leur business lucratif est menacé, disent-ils, depuis la mise sur pied du Promoged, un service de gestion des déchets lancé en 2021. Ils demandent aux autorités de les prendre en compte dans le processus de gestion.

Les récupérateurs de Mbeu­beuss se disent préoccupés par le risque de perdre leur gagne-pain sur le site de la décharge de Mbeubeuss. C’est Arona Niasse, le président de leur association, qui s’en est fait l’écho.

«Le Promoged a été initié pour réhabiliter la décharge de Mbeubeuss. On n’est pas contre le projet, mais il ne nous rassure pas.

Et c’est un projet qui a suscité beaucoup d’inquiétudes parmi les récupérateurs. Et moi, je pense qu’en l’état actuel des choses, ils devraient penser à autre chose qu’à détruire ces milliers d’emplois de travailleurs qui sont des soutiens de famille.

Donc aussi, à mon avis, l’Etat a la responsabilité de garantir les moyens de subsistance des récupérateurs, comme le projet l’indique.» Arona Niasse s’exprimait il y a deux jours, en marge de la projection du court-métrage intitulé «De l’ordure à l’or dur» à l’Institut français. Il s’agit d’un film-documentaire réalisé par Rosa­lind Fredericks, Professeure de géographie et des études africaines à New York University, aux Etats-Unis.

Ayant travaillé avec cette dernière dans la réalisation de son film-documentaire, les récupérateurs souhaiteraient que les nouvelles autorités rectifient le tir en les intégrant dans la gestion des déchets, en accélérant le processus à travers le Promoged, plutôt que de chercher à les en exclure.

«Nous avons une association qui est née depuis 1994 et qui travaille dans cette décharge depuis très longtemps.

Elle a permis de mettre en place une société coopérative. Ladite société de coopérative a pour objectif de nous permettre de jouer notre rôle dans le système de gestion des déchets. Parce que, qui parle de système de gestion des déchets, ne peut pas exclure les récupérateurs.

Nous sommes là-bas depuis plus d’une cinquantaine d’années.

Donc, la transition doit être juste et nous pensons que les autorités, si elles sont engagées avec les récupérateurs, des solutions vont être trouvées», martèle M. Niasse. Plus de 3000 récupérateurs interviennent au niveau de la décharge de Mbeubeuss de façon régulière et en tirent leur subsistance.

«C’est notre gagne-pain aujourd’hui, mais nous sommes en train de protéger l’environnement.

Parce qu’on dit aujourd’hui que Mbeubeuss est une bombe écologique, mais c’est aussi une source de vie. Aujourd’hui, si les récupérateurs n’étaient pas à Mbeubeuss pour faire des récupérations autour des ordures, les vendre et créer une économie, les trois communes autour de Mbeubeuss, telles que Keur Massar, Malika et Tivaouane Peulh, n’auraient pas existé.

Le travail des récupérateurs est essentiel.

Et l’Etat doit se préoccuper du sort des récupérateurs», plaide-t-il. Ces plus de 3 mille récupérateurs qui profitent de la décharge de Mbeubeuss sont également des piliers de familles

Lequotidien

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