«De toi à moi», c’est le titre de l’ouvrage que l’auteure sénégalaise, Marie Cabou, vient de publier. Entourée d’écrivains et de critiques littéraires, Marie Cabou met à jour nos connaissances sur l’amour. L’objectif, dit-elle, c’est de permettre à tout homme de comprendre que l’amour est un sentiment respectueux qui, de par la conception qu’on lui donne, définit la grandeur de l’homme. La cérémonie de dédicace du livre s’est tenue ce samedi au Radisson Blue à Dakar.

Il n’est pas étonnant de voir Marie Cabou écrire sur l’amour. Habitée par l’ardente passion d’écrire, Marie écrivait très jeune déjà, des poèmes d’amour pour ses amis et son entourage à l’occasion de la Saint-Valentin. Abonnée aux magazines d’alors, elle a participé aux différents concours de poèmes et a également étalé ses talents de danseuse sur les scènes dakaroises. Mannequin, elle montait sur les podiums, ­valorisant ainsi des collections de stylistes confirmés. Comme l’indique ­également son prénom, Marie c’est l’anagramme d’«aimer».

Après plusieurs années passées au Sénégal, au Mali, et puis en France où elle vit actuellement avec son fils, cette femme indépendante et dynamique vient de donner naissance à son premier ouvrage, De toi à moi série 1, publié par Baobab Edition. L’auteure sénégalaise s’est entourée d’écrivains et de critiques littéraires. Ensemble, ils actualisent nos connaissances sur l’amour, un thème classique.

De toi à moi, c’est d’abord un ouvrage plaisant à voir par sa page de couverture, et tout au long de ses 110 pages. Que ceux qui cherchent une éducation sentimentale ouvrent ce livre. A travers ces 11 chapitres, Marie Cabou nous demande d’éviter de briser les chaînes humaines, source de déchirements et de drames. Elle titille également les consciences pour mieux percevoir l’importance et la sacralité des relations sentimentales, amicales, fraternelles, familiales, voire humaines. «Ce roman parle d’amour. Un amour qui a fini par une ­désillusion. Aujourd’hui, ne serait-ce qu’au Sénégal, ­beaucoup de femmes souffrent en silence de leur désillusion en amour dans leur couple ou même celles qui ne sont pas mariées. J’ai donc choisi de dénoncer, avec un cri du cœur, toute cette souffrance que les femmes et certains hommes subissent…

J’ai voulu dénoncer pour montrer que malgré l’amour féérique de «je t’aime, moi non plus», il y a «je souffre, je meurs»», explique l’auteure. Marie Cabou estime qu’on ne peut pas définir l’amour puisque c’est un sentiment que l’on ne peut pas toucher. «L’amour est un état d’esprit. On ne peut pas le définir. Il suffit de vouloir être heureux, être égoïste de son bonheur, vouloir construire son bonheur et respecter les gens qui sont en face ou la personne qu’on a choisie. Et c’est comme ça qu’on cultive l’amour tout simplement», dit-elle, tout en lançant un message fort à la jeunesse sénégalaise. «Instruisez-vous, battez-vous, créez, travaillez et réussissez. Donnez-vous les moyens de réussir», a-t-elle lancé avec fougue.

Dans le domaine de la littérature, l’auteur est différent du héros, de l’héroïne, du protagoniste. Et Marie Cabou, dans son roman, accompagne son protagoniste dans sa douloureuse mais passionnante expérience de l’amour, qui est une grande leçon de vie. Elle cible son lectorat et interpelle les jeunes comme son fils, Momo, âgé de 15 ans, mais aussi et surtout toutes les femmes du monde, toutes celles qui, un jour, ont connu la désillusion en amour.

Son lectorat, c’est le genre humain et elle le dit dans son avant-propos. «Cet ouvrage pourra permettre à tout homme de comprendre que l’amour est un sentiment respectueux qui, de par la conception qu’on lui donne, définit la grandeur de l’homme», a soutenu Marie Cabou devant un parterre de personnalités, d’amis et de parents venus assister à cet évènement symbolique. Andrée Marie Diagne, auteure et critique littéraire, a indiqué que ce livre, paru aux Editions Baobab, relate la vie parsemée d’intrigues de Syma et Aladji, une idylle qui se transforme en amour-passion. «Cette liaison finit par nous plonger dans l’atrocité de la séparation, avec en toile de fond la déception et la souffrance», précise-t-elle en faisant la présentation de l’ouvrage. Très poétique sur l’amour, Pr Diagne, en regardant la composition du livre, souligne qu’il est structuré comme des versets. A chaque paragraphe, elle fait de petites observations très spontanées. «On a l’impression que l’héroïne est une petite fille de 17 ans qui aime pour la première fois et pourtant, elle dit qu’elle a 50 ans.

Donc ça veut dire que chaque histoire d’amour est une nouvelle aventure. Mais ce qui est important dans ce livre, ce qu’elle nous dit, c’est comment apprendre à vivre l’amour, à aimer l’autre et surtout à accepter l’issue de l’histoire», a expliqué la professeure de Lettres, Andrée Marie Diagne. De toi à moi, si l’on regarde la couverture, on sent dans ce duo, une sorte de fracture. «Fracture que Marie Cabou s’est permis de regarder, remarquer en disant, ils ne se regardent pas les yeux dans les yeux, l’un à côté de l’autre avec une attitude problématique», a-t-elle expliqué. Cet ouvrage de 110 pages est un vade-mecum qui invite à gérer à la fois les cœurs, mais aussi les peines et la raison car dans la littérature comme dans la vie, le mal est le même et nul n’échappe à la flèche empoisonnée du péril Cupidon.

Une invite à la fidélité, un hymne du vivre-ensemble
Pour Alassane Cissé, directeur de Baobab et par ailleurs directeur de la publication du mensuel Le Patrimoine, ce livre est aussi une invite à la sacralité et à l’importance des relations sentimentales, humaines, parce que les gens négligent beaucoup les relations sentimentales, surtout les hommes. «De toi à moi est aussi une invite à la fidélité, un hymne du vivre-ensemble car, au-delà des relations sentimentales, il y a les relations humaines et c’est ça qui va humaniser le monde», renseigne-t-il, en rappelant que rien qu’en 2015, il y a eu 10 000 cas de divorce enregistrés au Tribunal de Dakar. Il faut préserver les couples et montrer à l’opinion publique l’importance des relations sentimentales, des relations humaines», a-t-il conseillé.

L’auteure, Marie Cabou, a vu le jour à Dakar. Elle passe son adolescence en France jusqu’à sa majorité, avant de revenir ensuite à Dakar pour y vivre ses passions, notamment la danse, le mannequinat, la musique et aussi l’écriture. La rigueur dans le travail lui a valu d’être proposée comme présentatrice-vedette du journal télévisé de Maïsha Tv, la première chaîne de télévision panafricaine, basée au Mali, et dédiée aux femmes. Marie Cabou a également fait les beaux jours de Sud Fm, la première radio privée du Sénégal.

lequotidien

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