Le Dénombrement international des oiseaux d’eau (DIOE), une opération de comptage des oiseaux aquatiques dans les zones humides, s’est déroulé mercredi 15 janvier 2025 dans plusieurs régions du Sénégal, dans le cadre d’une initiative mondiale.
L’objectif principal de cet événement est de recenser les espèces d’oiseaux d’eau présentes, d’évaluer leur évolution et de détecter les menaces pesant sur ces habitats fragiles.
Le Dénombrement international des oiseaux d’eau : un engagement global pour la conservation des zones humides
Depuis sa création en 1967, le DIOE mobilise des milliers de participants dans 143 pays, dont le Sénégal, afin de suivre les populations d’oiseaux d’eau et de mieux comprendre les pressions écologiques qui les affectent.
En 2025, le décompte s’est déroulé dans des sites naturels variés, notamment la réserve de biosphère du Delta du Fleuve Sénégal, la Presqu’île du Cap Vert, les Niayes, la Petite Côte, le Delta du Saloum, la Casamance et le Parc national de Niokolo-Koba, dans la zone Sud-Est du pays.
Les objectifs clés du dénombrement : suivre l’évolution des espèces et préserver les habitats
Ce décompte mondial a pour but de dresser un état des lieux détaillé de la répartition des oiseaux d’eau au Sénégal et d’évaluer les tendances évolutives de leurs populations.
Les résultats permettent d’enrichir la base de données internationale sur ces espèces et de fournir des informations essentielles pour orienter les politiques de conservation. Il s’agit également d’identifier les menaces potentielles qui pèsent sur ces oiseaux et leurs habitats, en particulier face aux activités humaines, aux changements climatiques et à la pollution.
Les zones humides, qu’elles soient naturelles ou artificielles, sont des écosystèmes essentiels pour de nombreuses espèces d’oiseaux, car elles leur fournissent des zones de nidification, d’alimentation et de migration. Selon la Convention de Ramsar, les oiseaux d’eau sont définis comme « les espèces d’oiseaux écologiquement dépendantes des zones humides », ce qui souligne leur rôle crucial dans la santé de ces environnements.
Le processus de décompte : une méthodologie rigoureuse pour une collecte de données fiable
Le dénombrement des oiseaux d’eau se divise en plusieurs étapes clés. D’abord, une formation est organisée pour les participants sur les techniques d’identification et de dénombrement des oiseaux, ainsi que sur la caractérisation des habitats.
Ensuite, les équipes, équipées de matériel spécialisé (jumelles, télescopes, drones, etc.), se répartissent dans les différents secteurs de comptage, qu’elles parcourent à pied ou en utilisant des moyens de transport nautiques ou terrestres.
Les observations sont consignées avec précision, en tenant compte des horaires pour éviter tout double comptage.
Le décompte commence dès 7h du matin et se poursuit jusqu’au soir, selon les sites. Les données collectées sont ensuite analysées afin de suivre l’évolution des populations d’oiseaux et d’évaluer les pressions environnementales, telles que la pollution, la dégradation des habitats et les impacts du changement climatique.
L’espèce parrain de 2025 : le Dendrocygne fauve, une espèce menacée
Pour l’édition 2025, l’espèce parrain du DIOE est le Dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor), un oiseau migrateur grégaire qui fait face à des menaces importantes. En effet, cette espèce souffre de la perte de ses habitats, de la pollution, ainsi que des effets du changement climatique, qui affectent directement sa nourriture et ses zones de reproduction.
Le suivi de cette espèce est donc crucial pour évaluer l’impact de ces menaces et pour la mise en place de mesures de protection adaptées.
Un enjeu de conservation à l’échelle mondiale
Le Dénombrement international des oiseaux d’eau est une opération essentielle pour la conservation des zones humides à l’échelle mondiale. En fournissant des données précises sur la répartition et l’état des populations d’oiseaux d’eau, cet événement permet de mieux comprendre les enjeux écologiques actuels et de prendre des décisions éclairées pour préserver ces écosystèmes fragiles.
VivAfrik