Le président du Regroupement des éleveurs de Tivaouane pour la promotion de l’élevage Ladoum (REPTEL), Khadim Fall, a plaidé, samedi, pour une homologation de la race Ladoum, de grande taille.
S’exprimant lors de la 6ᵉ édition du Salon de l’élevage organisé par cette structure, il a expliqué que l’homologation de la race Ladoum devrait permettre au Sénégal de se positionner sur le marché continental, voire mondial, grâce aux performances spécifiques de ce type de mouton.
Dans le département de Tivaouane, l’un des plus impactés par l’émigration irrégulière, l’élevage Ladoum suscite de l’intérêt chez les jeunes et peut donc contribuer à les retenir sur place, grâce à son potentiel en termes de création d’emplois, vu les revenus qu’il peut générer, a-t-il ajouté.
L’élevage est « un moteur-clé du développement durable », contribuant à hauteur de 4% au PIB du Sénégal, avec un cheptel qui dépasse les 10 millions de têtes ovines, selon le président du REPTEL.
Il a insisté sur l’importance de ce type d’élevage dans l’économie, en raison aussi de sa contribution à la croissance du secteur primaire, à la lutte contre la pauvreté, à la sécurité alimentaire, toutes choses qui justifient la place qu’il occupe dans l’axe un du Plan Sénégal émergent (PSE), relatif au changement structurel de l’économie.
« Les acteurs se fixent comme objectif de créer à l’horizon 2035 un secteur de l’élevage compétitif qui satisfait de manière durable la demande nationale en produits animaux, de sorte à rééquilibrer la balance commerciale, favorisant, entre autres, la promotion économique des acteurs », a indiqué le responsable du REPTEL.
Khadim Fall a évoqué, devant le ministre de tutelle, « les ravages » causés par les chocs exogènes consécutifs à la pandémie de la COVID-19 et la guerre en Ukraine. « Ces événements malheureux, a-t-il relevé, ont eu des effets néfastes sur l’économie nationale et particulièrement le secteur de l’élevage ». Cela fait que « les éleveurs du Sénégal ont été très éprouvés ».
Le ministre de l’Élevage et des Productions animales, Daouda Dia, qui avait présidé l’ouverture du sixième salon du REPTEL, a loué la « culture de l’excellence » qui caractérise cette organisation.
« Au nom du gouvernement, je vous félicite et salue les efforts remarquables qui ont abouti aux beaux sujets ladoum qui nous sont présentés aujourd’hui », a dit Daouda Dia.
Le mouton de race ladoum dont la région de Thiès est reconnue pour en être précurseur et l’épicentre, s’est propagé à travers le Sénégal, a souligné le ministre de tutelle.
Selon Daouda Dia, le chef de l’État Macky Sall a inscrit le Programme national d’autosuffisance en mouton dans le plan d’actions prioritaires (PAP) ajusté du PSE, le Plan Sénégal émergent. Il sera également pris en compte dans le PAP 3 en cours de finalisation, a-t-il assuré.
Il a réaffirmé l’objectif général du gouvernement de promouvoir la filière des petits ruminants, afin d’accroître l’offre nationale, notamment en moutons de Tabaski, la principale fête musulmane.
« Le gouvernement du Sénégal gagnerait à davantage aider les éleveurs », a affirmé, pour sa part, l’homme d’affaires Abdoulaye Ndiaye Ngalgou, parrain de l’édition 2024 du Salon de l’élevage du REPTEL.
Une conviction qu’il partage avec le premier adjoint au maire de Tivaouane, Cheikh Tidiane Diouf, pour qui l’élevage peut valablement résorber le chômage et faire du Sénégal un « pays dynamique dans l’exportation des moutons Ladoum ».
aps