Le grand froid augmente le risque de maladies cardiovasculaires. Il favorise aussi la survenue des crises du phénomène de Raynaud. De plus, la baisse des températures augmente la fréquence des affections respiratoires et infectieuses.

UN RISQUE CARDIOVASCULAIRE ACCRU LORS DU FROID

Le risque cardiovasculaire est la probabilité de survenue d’une maladie ou d’un accident cardiovasculaire (maladies du cœur et des artères).

L’air froid provoque une contraction involontaire des vaisseaux sanguins, favorisant le détachement des plaques d’athérome (accumulation de dépôts graisseux et calcaires) présentes sur les parois des artères.

Cela peut entraîne l’aggravation d’une angine de poitrine, d’une artérite les membres inférieurs, ainsi que la survenue d’un infarctus du myocarde (ou crise cardiaque) ou d’un accident vasculaire cérébral de type ischémique (interruption de la circulation du sang due à un caillot dans une artère menant au cerveau).

GRAND FROID : LE PHÉNOMÈNE DE RAYNAUD, PLUS FRÉQUENT

La contraction des vaisseaux due au froid et aux variations de température (passage du chaud au froid) favorise aussi les crises typiques du phénomène de Raynaud.

Il s’agit d’une affection fréquente (10 % de la population) qui peut être isolée (le plus souvent) mais aussi associée à une autre maladie ou à une prise médicamenteuse. Ce trouble de la circulation sanguine se manifeste notamment par un arrêt temporaire de l’afflux de sang (ischémie) dans les doigts, qui sont alors mal oxygénés.

Ainsi, la crise liée au phénomène de Raynaud se déroule en trois stades :

  1. _La phase ischémique dure quelques minutes. Les extrémités sont blanches et froides, avec une sensation de doigts morts. Parfois,
  2. _la crise s’arrête à ce premier stade.
  3. _La phase asphyxique entraîne des picotements souvent douloureux dans les doigts, qui prennent un aspect bleu.
  4. _La récupération correspond au retour du sang dans les doigts qui sont alors tuméfiés, rouges et douloureux.

UNE AUGMENTATION DES MALADIES RESPIRATOIRES LORS DES ÉPISODES DE FROID

En hiver, les affections respiratoires se multiplient, ce qui peut être expliqué par différents facteurs.

L’inhalation d’air froid refroidit la muqueuse des voies respiratoires supérieures. Cela peut perturber le bon fonctionnement des mécanismes de lutte contre les infections.

Le froid provoque aussi une diminution du diamètre des bronches, qui gêne parfois la respiration.

La concentration de la population dans des espaces confinés et peu ventilés (ex. : transports en commun) augmente le risque de transmission des infections.

Par ailleurs, la pollution de l’air, en particulier dans les grandes agglomérations, aggrave les pathologies respiratoires.

Ainsi, on observe durant l’hiver davantage de cas des maladies bactériennes ou virales aiguës (touchant surtout les personnes les plus fragiles face au froid) : pneumonie bactérienne ou pneumopathie virale, bronchite, grippe, bronchiolite, réactivation du virus de l’herpès avec survenue d’un herpès labial ou « bouton de fièvre ».

On constate également une aggravation des maladies respiratoires chroniques :

  • _essoufflement majoré d’une bronchopneumopathie obstructive ;
  • _augmentation de la fréquence des crises d’asthme chez l’enfant et chez l’adulte.

FROID ET AUTRES MALADIES

D’autres maladies sont plus courantes ou aggravées par grand froid.

Les maladies infectieuses sont plus fréquentes

_Les otites,

_les gastro-entérites chez les enfants et chez les adultes,

_les rhinopharyngites chez enfants et chez les adultes ainsi que les angines surviennent plus fréquemment en hiver, notamment chez les nourrissons et les jeunes enfants.

La drépanocytose et certaines maladies endocriniennes sont moins bien supportées

La drépanocytose est une maladie génétique du sang responsable d’une anémie et d’une plus grande sensibilité aux infections. Elle provoque aussi des douleurs articulaires et abdominales dues à la présence de caillots obstruant les vaisseaux responsables d’un manque d’oxygénation des tissus. Le refroidissement cutané est un facteur déclenchant de ces crises douloureuses.

Certaines maladies endocriniennes, comme l’hypothyroïdie, diminuent la sécrétion d’hormones qui participent à la production de chaleur par le corps. Chez les personnes en hypothyroïdie, l’organisme réagit moins bien par temps froid.

ameli

Part.
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