Donner sa voix pour la recherche, c’est possible. La preuve avec une étude mondiale et multilingue Colive Voice. Vingt minutes de votre temps en ligne suffisent pour participer à des exercices ludiques et permettre aux chercheurs de récupérer un maximum de voix différentes. A vos micros.

Donner sa voix pour la recherche, c’est possible. Exemple avec l’étude mondiale Colive voice. Ce programme mondial et multilingue, coordonné au Luxembourg par le docteur Guy Fagherazzi du Luxembourg Institute of Health, vient tout juste d’obtenir un financement lui permettant de consolider ses recherches.

Dépister diabète et cancer précocement grâce à des biomarqueurs vocaux
En pratique, il s’agit à terme de dépister précocement différentes pathologies chroniques (diabète, cancers, maladies neurologiques, maladies cardiaques) grâce à des biomarqueurs vocaux. Dans ce but, les chercheurs ont aujourd’hui besoin d’un maximum d’échantillons de voix.

Cela vous prendra juste une vingtaine de minutes. Guidé par les recommandations en ligne et après avoir répondu anonymement à un questionnaire explorant votre état de santé, vous vous retrouverez à tenir le son « a » ou « i » le plus longtemps possible, à répéter très vite la succession des syllabes « pa-ta-ka » durant 10 secondes, ou encore à décrire avec un maximum de détails une image, l’ordinateur enregistrant à chaque fois votre voix pendant toute la durée de ces exercices ludiques et rapides.

Notre voix peut trahir notre état de santé
S’ensuivra une phase de traitement par intelligence artificielle (IA) pour la mise au point d’algorithmes discriminants. Pour les chercheurs, il s’agit de parvenir à identifier le plus tôt possible avant l’installation des troubles de très fines variations et modulations vocales.

Notre voix peut en effet, selon les circonstances, trahir notre état de santé. Et l’idée des différents programmes de recherche en cours est justement de disposer de biomarqueurs (fréquence, amplitude, qualité du phrasé…), pour l’instant non validés en pratique clinique et encore en phase de recherche et d’acquisition des données.

Reconnaître et quantifier les états de stress à la voix
Le temps des essais cliniques est lui prévu à l’automne prochain. Comme par exemple avec le projet grenoblois Diabète et Stress du Fonds Clinatec.

Son ambition : développer un outil simple et largement accessible pour reconnaître et quantifier les états de stress à la voix, une situation particulièrement pertinente pour les personnes diabétiques chez qui on sait que le stress peut affecter significativement la glycémie.

En attendant les résultats de ces travaux, quel que soit votre état de santé, si vous souhaitez participer, il suffit d’avoir plus de 15 ans, de parler français, allemand, anglais, espagnol, portugais ou arabe et de disposer d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur, évidemment muni d’un microphone.

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