Le ministre de l’Intérieur a officiellement transmis, dans une lettre datée du 7 avril, le projet de termes de référence du dialogue national aux partis politiques et à la société civile. Ce dialogue, initié par le président Bassirou Diomaye Faye, est prévu pour le 28 mai prochain. Les destinataires ont jusqu’à la fin du mois pour formuler leurs observations.
Conçu pour être « inclusif et sincère », ce dialogue s’articulera autour de trois axes majeurs : la démocratie et les droits humains, le processus électoral, ainsi que les réformes institutionnelles, selon L’Observateur.
Le journal d’ajouter que parmi les sujets brûlants à l’ordre du jour figurent notamment le financement des partis politiques, le système de parrainage, l’introduction du bulletin unique, le droit de vote des détenus, et le rôle de la justice dans les processus électoraux.
Dans son discours à la Nation du 3 avril dernier, le président Faye a rappelé son attachement à la concertation nationale : « J’accorde une importance particulière au dialogue social et à la concertation permanente avec toutes les composantes de notre société », avait-il affirmé.
Le chef de l’Etat a également souligné la nécessité d’associer les autorités religieuses et coutumières, la société civile, le secteur privé, ainsi que l’ensemble des forces vives de la Nation à cette démarche participative.
Le choix du 28 mai, institutionnalisé comme Journée du Dialogue National par le régime précédent, prend cette année une dimension particulière. Après plusieurs années marquées par des tensions politiques profondes (2021-2024), cette initiative apparaît comme une tentative de réconciliation nationale et de refondation démocratique.
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