La Journée mondiale de lutte contre le Sida est célébrée ce 1er décembre. En dépit des avancées énormes, il reste encore quelques efforts pour éliminer le Vih d’ici 2030. Il y a le rôle des médias qui pourrait être décisif, notamment dans la sensibilisation. Par Alioune Badara NDIAYE –

Les défis de la gestion de l’information concernant le Sida et les personnes vivant avec le Vih ont été, mardi, au cœur des discussions au symposium organisé par l’Association des journalistes en santé. «Gestion de l’information sensible par des journalistes spécialisés en santé et développement.

Vers l’élimination du Sida : intégration, innovation et impact» a été le thème de la rencontre s’inscrivant dans le cadre de la 4ème édition des Journées scientifiques Sida au Sénégal qui se tient du 26 au 28 novembre 2024 au Cicad. «Cette session avec l’Association des journalistes est une belle occasion de voir ce que les journalistes peuvent faire pour aider les différents programmes à atteindre les objectifs qu’on s’est fixés», a noté la panéliste Dr Fatoumata Ly.

La chargée du suivi des sous-récipiendaires au niveau du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) a salué les résultats satisfaisants acquis jusque-là, notamment à travers les 3-95, et a exhorté les journalistes à davantage d’accompagnement pour atteindre l’objectif final visant l’éradication du Sida en 2030. «Pour le 1er 95, à savoir dépister 95% des personnes vivant avec le Vih, le Sénégal est à 90%, donc il nous reste un gap à atteindre. Le 2e, qui consiste à mettre sous traitement 95%, on est à 93%. Et pour le dernier, c’est-à-dire la suppression virale, le Sénégal est à 91% (…)

Donc c’est bien qu’on puisse travailler avec le réseau des journalistes pour nous aider à éliminer le Sida d’ici 2030», a-t-elle indiqué.

Elle a dès lors invité à des stratégies innovantes pour plus d’impact. Sessions de mise à niveau des journalistes, plus de plateaux télévision sur le sujet avec des spécialistes, storytelling avec des personnes vivant avec le Vih…, a-t-elle souligné comme pistes dans cette voie. Pour Soukeyna Ndiaye, présidente du Réseau national des organisations de personnes vivant avec le Vih (Rnp+), le combat contre ce fléau doit se faire sans stigmatisation ni discrimination.

«Quand on parle de communication, on parle de la maîtrise du sujet, de la maîtrise de l’information, mais aussi de la maîtrise de l’environnement», a-t-elle dit, assurant que des écarts dans la transmission ont toujours des impacts négatifs (la peur et la déstabilisation notamment) chez les patients et de manière générale sur toute la population. Pour Fara Diao, journaliste spécialisé sur les questions de santé, la protection des données, la confidentialité et le respect des droits humains doivent guider l’activité journalistique.

«Aujourd’hui on a fait un arrêt pour évaluer ce qui a été fait et ouvrir d’autres axes de collaboration (…)

Le Cnls attend beaucoup des journalistes dans la stratégie d’éradication du Sida à l’horizon 2030», a posé M. Diao, rappelant l’obligation d’une collaboration étroite entre autorités sanitaires et hommes des médias dans la voie de l’éradication définitive.

lequotidien

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