Depuis son installation à la tête du pays, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est toujours dans les airs. Après de nombreux déplacements sur le continent Africain, il effectue sa première sortie officielle hors continent.
Sans surprise, c’est à la France que cette sortie est dédiée. Panafricain, membre du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF), le chef de l’Etat devra assurer pour cette première.
Le patriote devra matérialiser la rupture tant prônée par Ousmane Sonko, actuel premier ministre.
Le Président Bassirou Diomaye Faye est arrivé à Paris, ce mercredi.
Il répond ainsi à une invitation conjointe de GAVI (Global Alliance for Vaccines and Immunization ou, en français, « l’Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation »).
Selon la présidence de la République, le Chef de l’État a été chaleureusement accueilli à son arrivée à l’aéroport de Paris-Orly par les officiels de l’ambassade du Sénégal en France.
Cette visite fait déjà couler beaucoup d’encre et de salives. Si certains tentent de comprendre pourquoi Diomaye s’est rendu en France, d’autres jouent la bataille de la communication entre médias français et sénégalais.
Le Pastef est connu comme étant un parti qui a toujours été hostile au pouvoir. Ousmane Sonko n’a jamais raté l’occasion d’envoyer des pierres dans le jardin de Macron.
Lors de la visite de Jean Luc Mélenchon à Dakar, le premier avait reproché aux autorités françaises de n’avoir pas réagi à la répression contre son camp sous l’ancien président Macky Sall.
En invitant le leader de La France Insoumise, Sonko avait ouvert un front anti-Macron. Car entre Macron et Mélenchon, le courant ne passe pas.
Alors, en honorant ces invitation, Diomaye peut réduire l’écart entre les deux pays.
Les Patriotes veulent définitivement rompre avec la France.
D’ailleurs, si cela ne tenait qu’à ces partisans de Ousmane Sonko, le Sénégal serait déjà dans l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ce qui signifierait une rupture totale avec la France.
Mais heureusement, le Président Diomaye ne s’est pas lancé sur cette pente dangereuse.
Au contraire, il est en train de tout faire pour que les dirigeants maliens, burkinabè et nigériens reviennent dans la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce qui ne sera bénéfique que pour la France qui a perdu ses bases stratégiques dans le Sahel.
Au cours de cet entretien avec Macron, Diomaye devrait soulever une question qui semble tenir à cœur son mentor.
Ousmane Sonko est catégorique sur la présence militaire étranger au Sénégal. «Je réitère ici la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères.
Ceci ne remet pas en question les accords de défense.
On peut avoir des accords de défense sans que cela ne justifie que le tiers de la région de Dakar soit occupé aujourd’hui par des garnisons étrangères», avait déclaré l’ancien maire de Ziguinchor.
Reste à savoir si Diomaye fera comme les pays dirigés par des putschistes.
Ou alors s’il sera l’homme d’État pour qui les sénégalais ont voté. Le Président gagnerait à garder intact les relations du Sénégal avec la France. Ce, tout en restant ferme sur tous les contrats et accords qui lient les deux pays.
Ce qui veut dire, éviter de se lancer dans un patriotisme extrême.
Une erreur qui coûte déjà cher à certains pays du Sahel qui ont préféré tourner le dos à la France. Le pays de Macron aussi ne sort pas indemne de ces ruptures.
Diomaye pense-t-il comme Sonko ?
Diomaye est-il Sonko ? Diomaye va-t-il gouverner avec la France ? Toutes ces questions pourraient bientôt avoir une réponse avec l’entretien entre le président Français et son homologue. Tous les yeux sont rivés vers Paris. Diomaye doit assurer comme un vrai président élu !
Xibaaru