Dans sa publication du lundi 15 novembre 2021, Rewmi quotidien rapportait qu’une étude réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), a recensé 126.286 divorces au Sénégal, avec une majorité de femmes, 96 049 contre 30.236 chez les hommes. Soit 345 par jour, avant la cinquième année de mariage. Il est établi que les femmes divorcent plus que les hommes, et que les divorces sont plus précoces à Dakar, selon les chiffres de l’ANSD.
Ces divorces interviennent très tôt, dans les 5 premières années et un (1) couple sur 3 se sépare dans les premières années du mariage. D’ailleurs, le Sénégal est passé du statut de mariage précoce au statut de mariage tardif, avec des jeunes Sénégalais qui sont les derniers à se marier en Afrique de l’Ouest, soutenait la chargée de cours à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Fatou Binetou Dial. Le taux de divorce est de 4%.
Auparavant, revenant sur les causes des désunions, notamment à Dakar, l’enquête pointe le défaut d’entretien matériel comme la première source de séparation des conjoints, suivi de l’arrivée d’une nouvelle épouse, l’incompatibilité d’humeur, le maraboutage et les problèmes de castes. A cela s’ajoutent l’impuissance sexuelle des hommes, même si l’enquête ne l’a pas révélée. L’impuissance sexuelle peut-être une des causes de divorce. L’autre cause des divorces : les querelles avec les belles-mères ou belles-sœurs qui s’immiscent dans la vie de couple de leur enfant. Il y a aussi le mimétisme et la tricherie entraînant le mensonge, la méfiance, le manque de communication. Bref, ces motifs de séparation peuvent être d’ordre familial, social, économique ou même culturel parfois.
sudquotidien