Dans une interview accordée à l’Associated Press, le président Macky Sall a réfuté les accusations selon lesquelles il tente de s’accrocher au pouvoir après avoir reporté les élections de dix mois.
Le report de la présidentielle au Sénégal provoque de violentes manifestations malgré l’appel au dialogue. Certains sont même aller jusqu’à dire que Macky Sall chercherait à se maintenir au pouvoir.
Selon lui, au moment où nous sommes, le Sénégal avait besoin de plus de temps pour résoudre un différend concernant la disqualification de certains candidats.
Il a indiqué qu’il était prêt à quitter le pouvoir, mais voulait d’abord s’assurer qu’il transmettrait un pays stable. Pour ses alliés, le report de la présidentielle est une décision sage. Mais les antécédents du président sénégalais alimentent des soupçons de fraude.
Les ONG de défense des droits de l’homme affirment que sous sa présidence, la démocratie a été mise à mal.
Lorsque Macky Sall battait campagne pour évincer son prédécesseur Abdoulaye Wade, il avait mis en garde contre le chaos si le président osait prolonger son mandat d’un seul jour. Aujourd’hui, après plus d’une décennie au pouvoir, il semble que son avis ait changé.
« Le Secrétaire général suit de près, avec préoccupation, la situation au Sénégal », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.
« Il encourage les parties prenantes au niveau national à dialoguer, à maintenir un environnement politique pacifique, à éviter le recours à la violence et à s’assurer de l’organisation d’une élection inclusive et transparente dans le respect des dispositions constitutionnelles », a-t-il ajouté.
Au Sénégal, la situation reste tendue. Les protestations contre la décision du report, selon de nombreux experts, risquent de causer l’instabilité du pays. L’opposition continue d’appeler à la mobilisation dans les prochains jours.
rewmi