Les artisans de Ziguinchor ont accueilli hier, le Projet d’employabilité des jeunes par l’apprentissage non formel (Peja). Il s’agit d’un projet «sans précédent» dédié aux artisans du Sénégal et financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 milliards de francs Cfa.
Son objectif est de former 32 mille apprentis d’ici mars 2024 dont 245 artisans dans la région de Ziguinchor. Le nombre n’est pas assez important, mais il est prévu une deuxième phase. Ainsi, 8 mille maîtres-apprentis se chargeront de cette formation en dehors de laquelle il y a le volet de la certification.
«Les 32 mille apprentis vont faire un examen qui les mènera à un diplôme qui sera reconnu par l’Etat du Sénégal», a expliqué hier Issa Dièye, président de l’Union nationale des chambres de métiers du Sénégal (Uncms), par ailleurs 1er vice-président du réseau des chambres de métiers de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
De leur côté, les maitres-apprentis vont bénéficier d’une certification et de la valorisation des acquis et expériences.
Ce qui est inédit au Sénégal, selon ces derniers. «Nous, artisans du Sénégal, avons de l’expérience, mais on est confrontés à un manque de diplômes. Ce projet constitue une réponse à cette vieille doléance.
Désormais, les artisans auront des diplômes reconnus par l’Etat du Sénégal», s’est réjoui le président de l’Union nationale des chambres de métiers du Sénégal.
Les artisans ont tout de même soulevé des difficultés ayant trait au retard dans l’acquisition des équipements et leur cherté.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, chaque bénéficiaire devait avoir 1 million de francs Cfa en équipements, y compris la logistique et le Tva.
«Il n’est pas possible de certifié 32 mille apprentis d’ici fin mars 2024. Nous demandons la prolongation du projet de trois mois, c’est-à-dire allez jusqu’en fin juin, afin de pouvoir former autant d’apprentis.
C’est impossible pour la certification des apprentis, mais aussi impossible pour l’acquisition des équipements», plaide Issa Dièye.
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