Avec le décès de Abass Ndione, le monde de l’écriture perd un écrivain talentueux, qui a subjugué les lecteurs par sa densité intellectuelle. Infirmier de formation, il n’avait pas dépassé le Bfem, mais avait réussi à affirmer sa plume avec talent et audace.

Il a été enterré ce vendredi à Bargny, qui lui avait rendu hommage de son vivant en le choisissant comme le parrain de sa médiathèque.

Il nous a plongés dans La vie en spirale, la sienne a pris fin. L’écrivain Abass Ndione est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 77 ans.

Il a été enterré hier sur sa terre natale de Bargny.

Ses œuvres se comptent sur les doigts d’une main, mais auront émerveillé par la profondeur des thèmes et la force d’un récit dont lui seul avait le secret.

De La vie en spirale (1 et 2) à Mbekk mi, en passant par A l’assaut des vagues de l’Atlantique et Ramata, l’infirmier d’Etat ayant servi à l’hôpital Aristide Le Dantec pendant plusieurs années s’est frayé une place de choix dans la littérature sénégalaise et africaine.

«Les phrases en wolof coulent de moi comme du lait. Je les traduis en français et je les couche sur le papier», se plaisait-il à rappeler par rapport à sa méthode de travail, lui qui, même avec la modernité, utilisait toujours un stylo et du papier.

Evidemment, ses pairs ont été subjugués par le talent de cet homme de lettres dont les études n’ont pas dépassé le cycle moyen, montrant sa vaste culture.

Il a juste eu le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), mais s’était mis en tête, dès le bas âge, de devenir écrivain, d’après une de ses vidéos qui ont inondé la toile à l’annonce de son décès. «Un grand romancier vient de partir.

Il nous aura gratifiés d’une œuvre monumentale qui restera gravée dans les annales de la littérature sénégalaise et africaine», a réagi l’homme d’affaires et écrivain Ameth Guissé.

«Pas plus tard que décembre dernier, je cherchais La vie en spirale à la Fnac de Montparnasse Paris et l’on me disait que ce roman était indisponible partout. Peut-être seulement en occasion et il est coté à 80 euros (52 mille francs Cfa).

C’est dire à quel point ses romans sont prisés», a poursuivi l’auteur d’Une mort magnifique.

Le poète El Hadj Sadiouka Ndao a loué les qualités de l’homme, au-delà même de l’immensité de son œuvre. «Cet homme-là a marqué son temps par sa plume, ses idées développées avec perspicacité.

C’est du talent pur, très naturel.

Abass Ndione, malgré sa notoriété, est resté le même, modeste, humble, affable et très affectueux», a témoigné l’auteur du recueil de poèmes Les lueurs de l’aube.

C’est dans son Bargny natal que l’infirmier d’Etat retraité a été inhumé vendredi dans l’après-midi. Cette localité l’a immortalisé de son vivant. La Médiathèque de Bargny porte le nom de Abasse Ndione qui avait à l’occasion affiché sa satisfaction pour cet hommage anthume.

lequotidien

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