Face à de jeunes étudiants de l’Université catholique d’Afrique de l’Ouest (Ucao), Aliou Badara Mbengue, formateur et consultant en innovation digitale, et Basile Niane, journaliste et bloggeur, ont partagé leurs échecs en matière d’entreprenariat. Les «Fuck up», une initiative de la Fondation Frederich Neumann, visent à mieux armer les futurs entrepreneurs.

«L’échec ne doit pas nous amener à tout abandonner.» C’est le conseil donné hier aux étudiants de l’Université catholique d’Afrique de l’Ouest (Ucao) par des entrepreneurs. C’était à l’occasion des Fuck up organisés par la Fondation Frederich Neumann. Aliou Badara Mbengue, formateur et consultant en innovation digitale, en veut pour preuve son cas personnel.

L’échec de ses études ne l’a pas empêché de continuer à nourrir l’ambition de découvrir le monde de l’informatique.

«J’ai expliqué mon cas avec notre projet de poubelle intelligente que nous avons inventée en 2016. Cela nous a valu par la suite beaucoup de reconnaissance un peu partout dans le monde. A l’époque, c’était encore trop tôt pour notre contexte de développer un projet d’Intelligence artificielle de cette envergure. Mais c’est ce projet qui nous a ouvert par la suite beaucoup de portes.

Aujourd’hui, tout le monde parle d’Intelligence artificielle, ce qui nous a permis de faire de la consultance, d’accompagner des organisations, des entreprises à mettre en place des solutions innovantes en utilisant cette technologie et en tirer le meilleur parti».

Pour Aliou Badara Mbengue, il faut toujours se relever après un échec.

«Se donner les moyens de se relever car si vous n’arrêtez pas d’essayer, les opportunités vont venir. Mais il faut être dans le «game» pour être prêt quand les opportunités vont se présenter», avertit le jeune formateur. A son avis, «un échec est un moyen d’apprendre». Mais cela demande «de faire une introspection et voir ce qui n’a pas marché et qui a fait que vous avez échoué».

Pour Antonin Oumar Gnin­gue, chargé du programme à la Fondation Fredereich Neumann, l’échec est source d’apprentissage.

«Derrière toute success-story, il y a un échec dont les gens ne parlent pas.» «L’échec est le premier pas vers la réussite», soutient-il, mais il faut d’abord accepter de rebondir. «C’est celui qui s’arrête qui échoue», estime-t-il. Abondant dans le même sens, Basile Niane a aussi partagé son expérience d’échec entrepreneurial avec les étudiants.

A l’en croire, après un premier financement, il a utilisé l’argent à d’autres fins en convolant en justes noces et en achetant de belles chaussures.

Après avoir dépensé tout l’argent, le projet a échoué tout naturellement. Mais cela ne l’a pas poussé à tout abandonner. Au contraire ! Il s’est retroussé les manches pour réaliser son rêve d’être entrepreneur. C’est ainsi que le journaliste bloggeur a connu un franc succès.

C’est dans une volonté de transmettre cette énergie aux futurs entrepreneurs que la Fondation Fredereich Neu­mann organise ces rencontres dans les différentes régions du pays.

«Nous organisions ces rencontres depuis des années. Nous ne nous sommes pas limités seulement à Dakar. On le fait à Ziguinchor, Saint-Louis, Rufisque, Thiès, entre autres. C’est un besoin qui se fait sentir et on reçoit de plus en plus de demandes dans ce sens», a fait savoir Antonin Oumar Gningue, chargé du programme à la fondation.

lequotidien

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