Le président sénégalais, Macky Sall, sera l’envoyé spécial du 4P (Pacte de Paris pour les peuples et la Planète) à la fin de son mandat. C’est ce qu’a annoncé le président français, Emmanuel Macron, vendredi 10 novembre 2023 en marge du Forum de Paris sur la paix. Ce pacte est un engagement pour l’environnement et la lutte contre la pauvreté.
« Je remercie le président Emmanuel Macron pour son invitation au Forum de Paris.
Devant les pays et institutions partenaires, j’ai accepté avec plaisir sa proposition d’être l’envoyé spécial du Pacte de Paris pour la planète et les peuples, afin d’aider à la mise en œuvre, avec l’assistance du secrétariat général de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), des conclusions du sommet de Paris de juin 2023 pour un nouveau pacte financier mondial », a réagi M. Sall à la suite de l’annonce de sa nomination à la tête du 4P.
Ainsi, le président à quelques encablures de la fin de son mandat en février 2024, va bien rebondir au sein des grandes instances internationales.
A cet effet, il pourra défendre des thématiques qui lui tiennent à cœur et qu’il a déjà évoquées durant son mandat comme président de l’Union africaine (UA) (2022 -2023). En effet, le président plaide, depuis quelques années, pour un accès plus facile des pays africains aux circuits financiers internationales, ainsi que pour une vaste révision de la dette des pays africains.
Il sera épaulé dans cette nouvelle tâche par le Secrétariat général de l’OCDE et aura pour principale mission la mise en œuvre des conclusions du sommet de Paris de juin 2023 pour un nouveau pacte financier mondial.
Signalons que le Forum de Paris sur la paix 2023 a réuni des représentants d’États, d’organisations internationales, d’entreprises, de banques de développement, de fondations, d’organisations non gouvernementales et d’autres acteurs du monde entier, selon les organisateurs.
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, Macky Sall a évoqué la nécessité d’une justice climatique.
Concernant la problématique de justice climatique, il a renoué avec son autre cheval de bataille lié à l’endettement des pays africains qui, d’après lui, est la résultante des efforts des pays africains à remplir leur devoir en matière de lutte contre le changement climatique.
Il a salué au passage les efforts du Sénégal qui a porté à 40% ces capacités énergétiques en provenance des énergies renouvelables d’ici à 2030.
« Les pays en développement s’endettent pour financer leurs projets sobres en carbone et résilients au changement climatique. Protéger le climat en aggravant son fardeau de la dette, alors qu’on pollue le moins et qu’on subit le plus les effets du réchauffement climatique est une vraie injustice.
Nous peinons à mobiliser les 100 milliards de dollars par an convenus pour soutenir le financement de l’action climatique des pays en développement », a-t-il fait savoir à l’assemblée.
VivAfrik