Qualifiée pour la CAN Féminine 2024, l’Equipe Nationale du Sénégal ne réalise pas une préparation à la hauteur de ses aspirations pour la compétition.
La quinzième édition de la CAN féminine de football se profile pour les douze nations qualifiées. Depuis qu’elles ont validé leur qualification, en décembre 2023, certaines sélections peaufinent parfaitement leur jeu avant le grand bain de la compétition prévue au Maroc du 5 au 26 juillet prochains.
L’Equipe Nationale du Sénégal, après un programme réfléchi et un travail de fond orienté par la motivation, semblait sur la bonne voie. Mais depuis quelques temps, l’ascenseur est bloqué.
Une préparation insuffisante pour la CAN
L’envie de réussir ne manque pas mais l’engagement pour y arriver laisse à désirer. C’est vrai que le sélectionneur Mame Moussa Cissé ne cachait pas ses ambitions après le tirage au sort de la CAN mais il n’avait pas manqué de souligner que cela passerait par « une bonne préparation » de son équipe.
Mais c’est justement là où se trouve le souci.
Depuis quelques temps, la préparation des Lionnes a pris du plomb sur l’aile et a fait naître quelques agitations et pas mal de pessimisme dans leurs rangs.
Après leur qualification pour la compétition à l’issue d’une double confrontation bien négociée contre l’Egypte, les coéquipières de Meta Camara avaient dû patienter pas moins de six mois pour revenir aux affaires.
Une longue attente avant de se frotter dans une double confrontation face à la championne d’Afrique en titre, l’Afrique du Sud (nul 1-1 ; défaite 0-2). L’enchaînement de matchs amicaux était parfait avec deux victoires contre la RD Congo (1-0 ; 2-0), puis une tournée au Maroc.
Mais justement, la gifle reçue face aux Marocaines (7-0), après un nul à l’arrachée contre la Tanzanie (1-1), a tempéré les ardeurs et suscite même des inquiétudes.
Depuis la trêve internationale d’octobre, les Sénégalaises n’ont plus joué. Cela fait désormais deux pauses qu’elles n’ont plus effectué de rassemblement. Tout le contraire des adversaires. Point d’orgue de cette étonnante situation : la trêve internationale du mois de novembre.
Une double confrontation amicale contre le Ghana avait été calée mais à cause d’un désaccord sur le choix du lieu avec la Fédération ghanéenne, tout avait été annulé.
https://twitter.com/wiwsport/status/1860046965519843333?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1860046965519843333%7Ctwgr%5Ec89493e6f3e00682a8a5c474da250bdfbdf9f62c%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwiwsport.com%2F2025%2F02%2F16%2Fequipe-nationale-feminine-avant-la-can-le-casse-tete-dune-preparation-etonnante-des-lionnes%2F
Les Lionnes dans la confusion
La trêve internationale de février et la double confrontation face au Tchad, comptant pour le premier tour des éliminatoires de la CAN 2026, était l’occasion rêvée pour les joueuses de Mame Moussa Cissé de se retrouver et repartir de l’avant. Mais à leur grand dam, même si cela leur permet de se qualifier pour le second tour, les Tchadiennes ont dû déclarer forfait. Du coup, après une dynamique positive il y a quelques moments, la sélection féminine sénégalaise doit désormais composer avec un signal contraire à celui espéré.
Pointée du doigt pour sa gestion de la sélection féminine, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) tente de réagir et trouver une solution de dernière minute avec l’organisation d’un match amical. De leur côté, les joueuses ne cachent pas leur frustration et souhaitent à tout prix se regrouper pendant cette trêve internationale, peu importe que ce soit uniquement pour s’entraîner ensemble ou jouer contre une équipe locale. La balle est dans le camp du staff de l’équipe mais surtout de la FSF qui doit montrer une force de réaction après cette mise en route imparfaite, mais aussi rassurer un groupe qui porte l’ambition de s’imposer parmi les cadors du foot féminin continental.
Dans un sport de plus en plus compétitif, et face à l’approche de la CAN, les Lionnes savent qu’elles ne devront ménager aucun effort pour montrer un visage conquérant. Les belles ambitions nourries passeront ainsi par une bonne qualité de préparation où il sera question d’apprendre de leurs erreurs et à soigner les détails qui font la différence. Car au-delà de la qualité physique et technique, c’est bien la résilience mentale et une extra motivation administrative qui seront une des clés pour une CAN réussie.
wiwsport