Catastrophe ! Le mot n’est sans doute pas de trop pour évoquer le sort des natifs de l’an 2005 à Mbacké. Régulièrement déclarés au centre d’état civil de cette ville, ils risquent d’être les victimes innocentes d’un dysfonctionnement de cette institution qui ne semble pas prête à faire le minimum nécessaire pour les rétablir dans leurs droits.

Décidés à se battre contre cette forfaiture, les parents haussent déjà le ton, en attendant une grande manifestation prévue le 4 novembre.

Aucun natif de l’an 2005 ne peut désormais disposer d’un extrait de naissance au centre d’état civil de Mbacké. La cause : les registres sont détériorés suite à l’incendie qui a frappé les locaux au mois d’août dernier.

Ainsi, même s’ils ont été régulièrement inscrits sur les registres, ces natifs de 2005 ne peuvent désormais disposer de leurs documents de naissance. Sans autre forme de procès, l’officier d’état civil leur balance tout simplement que leurs documents sont considérés comme «n’avoir jamais existé».

Une pilule que les victimes et leurs parents ne comptent pas avaler. Évoquant un «amateurisme caractérisé » à défaut d’un «sabotage savamment orchestré» au niveau de l’état civil, ils ne comptent pas pleurer sur leur sort. «Nous allons nous battre pour que les droits de nos enfants soient rétablis sans condition», confie un parent de victime à Rewmi Quotidien.

Selon lui, avec cette posture «irresponsable» l’officier d’état civil de Mbacké semble privilégier la plus simple des options : suggérer des jugements supplétifs aux victimes. Or, ces «jugements ne sont pas sans conséquences sur la scolarité des enfants dont la plupart est actuellement en classe de Terminale, candidat au baccalauréat».

«En cas de jugement, nos enfants ne pourront plus intégrer les universités américaines ou européennes. Pis encore, la véracité de leurs anciens diplômes sera remise en cause», argumente notre interlocuteur.

Avec d’autres parents qui comptent également porter ce combat contre la tentative de l’état civil de «sacrifier» toute une génération, une grande manifestation est prévue ce 4 novembre à travers les rues de Mbacké.

Cette marche pacifique déjà autorisée par le préfet du département, «n’est que le début d’une série» d’actions qui se dérouleront dans le temps et, si besoin, au-delà du périmètre de Mbacké.

Dans l’immédiat, ils exigent sans délai, la mise en place d’une «commission de reconstitution» pour octroyer aux victimes des extraits valables, basés sur des naissances régulièrement déclarées. Une solution visiblement à portée de main de l’état civil.

rewmi

Part.
Laisser Une Réponse

Exit mobile version