Pape Mamadou Seck a rejoué le film de son évasion. La reconstitution des faits s’est déroulée dans la nuit du 17 au 18 août.
Elle a duré trois heures. Le membre présumé de la « Force spéciale » était entouré des enquêteurs de la Sûreté urbaine, de ses gardes au moment de son évasion et de ses avocats.
L’un d’entre eux, Me Khourreichy Ba, repris par Les Echos, est revenu en détail, sur sa page Facebook, sur la reconstitution des faits. « Elle a commencé par une randonnée pédestre à l’intérieur de l’hôpital déserté tel un champ de ruines, et la promenade s’est poursuivie jusqu’à la pharmacie jouxtant la chancellerie du Royaume-Uni et la morgue de l’Hôpital Principal de Dakar », raconte l’avocat.
Pape Mamadou Seck a déclaré, selon seneweb, avoir emprunté ce trajet, dans la nuit du 9 au 10 juillet dernier, après qu’il a faussé compagnie aux gardes qui le surveillaient au Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec. Ce jour-là, confie-t-il, il a marché jusqu’au marché Sandaga d’où il a pris un taxi pour effectuer une escale chez lui à Guédiawaye avant de se rendre dans sa cachette à Darou Karim. Il sera retrouvé quinze jours plus tard dans cette localité située près de Mbacké.
Me Khoureichy Ba raconte que sur le parcours Le Dantec-Sandaga, effectué à pied, Pape Mamadou Seck, qui est en convalescence, montrait des signes de fatigue. Le groupe a ensuite emprunté le chemin inverse jusqu’à l’infirmerie du Pavillon spécial.
De retour à Le Dantec, poursuit l’avocat, les enquêteurs ont recueilli « le récit des matons, dans les locaux même de la Maison d’arrêt ». Il signale un détail qui pourrait renseigner sur les conditions de l’évasion de son client : les barreaux de la chambre des détenus ont été sciés. Par Pape Mamadou Seck ? Par un ou des complices ?
« L’expertise du lieutenant Ba et de ses hommes passés maîtres dans l’art de résolution des enquêtes criminelles les plus ardues de ces dernières années va trancher aisément », prédit Me Khoureichy Ba.
senego
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