Les autopsies révèlent de plus en plus fréquemment la présence non de deux, mais de trois artères dans l’avant-bras des adultes.

Parmi les facéties de l’évolution humaine, on notera que la température corporelle tend à baisser – la moyenne s’affiche désormais à 36,6 °C -, la densité osseuse à diminuer et les dents de sagesse à disparaître. Mais d’autres modifications sont plus subtiles. Les autopsies révèlent ainsi de plus en plus fréquemment la présence non de deux, mais de trois artères dans l’avant-bras des adultes.

Une relique

Ce vaisseau surnuméraire est la relique d’une structure embryonnaire en principe transitoire : il s’agit de l’artère médiane, dont le rôle est d’alimenter en sang le bras et la main du fœtus. Elle doit normalement régresser au profit des deux autres au fur et à mesure de la croissance du futur bébé, pour finir par disparaître avant même la naissance.

Les autopsies révèlent de plus en plus souvent la présence d’une troisième artère dans l’avant-bras des adultes. Crédit : WIKIPEDIA DOMAINE PUBLIC

La norme en 2100 ?

Mais d’après une équipe australienne, dont les conclusions ont été publiées dans le Journal of Anatomy en 2020, 30 % des personnes nées à la fin du 20e siècle possèdent cette artère, contre 10 % de celles nées au milieu des années 1880. Avoir trois artères dans l’avant-bras pourrait même devenir la norme en 2100. Vertigineux. Mais pourquoi cet afflux de sang supplémentaire ? Les auteurs de l’étude peinent à trouver une explication au phénomène. Preuve que l’évolution peut agir à l’aveugle ?

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