Au milieu du terrain du Pont du Cices face à la Lonase, le drapeau du «Off» flotte. Dans un premier temps, c’est difficile de comprendre. Une installation qui s’offre à la vue des passants entre les routes suscite des interrogations. Intitulée «Trans­formation à l’ombre», cette installation de Gudrun Lenk Wane, l’artiste-plasticienne et scénographe autrichienne, parle de l’environnement.

Du 19 mai au 21 juin 2022, 59 artistes de tout le continent africain et de la diaspora, ont été sélectionnés pour rendre hommage à la créativité de l’art contemporain africain. Et Gudrun Lenk Wane, l’artiste-plasticienne et scénographe autrichienne a bien joué sa partition dans la série d’expositions «Off». Son exposition intitulée «Transformation à l’ombre », sensibilise les populations sur la protection de l’environnement, selon Daouda Dia, commissaire de cette exposition.

L’exposition montre quatre installations en poteaux de bois, de textiles et de restes d’objets en plastique. Au milieu du terrain du Pont du Cices face à la Lonase, trois «êtres» apparaissent, à la recherche d’une nouvelle maison, explique Daouda Dia. A quelques mètres, l’on aperçoit aussi une autre habitation dotée d’une énergie renouvelable, d’eau potable et d’une terre fertile. «Pourront-ils l’atteindre ?» C’est la question que se pose l’artiste, ajoute M. Dia. Soutenue par l’ambassade d’Autriche à Dakar, l’installation aborde la destruction mondiale de l’environnement par l’homme. Mais elle renvoie également aux technologies d’avenir déjà développées et celles qui restent à développer et grâce auxquelles cette transformation nécessaire peut devenir réalité.

Daouda Dia, le commissaire de cette exposition, souligne que l’artiste autrichienne, en choisissant cet espace pour exposer ses œuvres qui sensibilise les populations sur la protection de l’environnement, a véritablement atteint son objectif. «La Patte d’oie, qui a accueilli le projet de cette exposition, a eu la chance d’avoir des partenaires autrichiens qui vont revenir pour investir dans la commune. Et ce sont les résultats que nous avons pu décrocher à partir de cette exposition», se réjouit-il. Et de poursuivre : «L’exposition est entre les routes et il n’y pas ce qui pollue plus que les voitures. Donc, c’est l’endroit idéal pour l’exposition», a-t-il précisé.

«Transformation à l’ombre», une installation qui suscite des interrogations de la part du public et des visiteurs. Il y va, selon M. Dia, de l’intérêt pour l’Afrique de protéger son environnement, de lutter contre ses déchets. «Donc, on est interpellés, nos gouvernants sont interpellés sur la question comment gérer notre environnement pour vivre dans de très bonnes conditions», lance-t-il. Toujours, dit-il, l’idée de l’artiste, c’est véritablement de travailler sur la lutte pour la protection de l’environnement pour que les populations puissent vivre dans un environnement sain. La production de masse nécessite une consommation de masse.

Les rapports de dépendance à l’échelle mondiale sont perpétués et recréés. «Une chose est sûre : nous devons globalement changer nos comportements et nos habitudes de consommation. La crise climatique et les guerres des matières premières nous le montrent plus que clairement», écrit-elle à propos de son œuvre.

lequotidien

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