Les aires marines protégées abritent 152 000 hectares de mangrove grâce à la gestion intégrée des zones marines et côtières, a déclaré, jeudi, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ndiaye, directeur adjoint des aires marines communautaires protégées.
« Toutes les actions entreprises en faveur des écosystèmes de mangrove confortent l’Etat du Sénégal dans sa politique de gestion intégrée des zones marines et côtières et militent pour la multiplication et la pérennisation des aires marines protégées qui abritent aujourd’hui, plus de 152 000 ha de mangrove », a-t-il dit.
Il s’exprimait à l’ouverture du 1er Festival Mangal de Toubacouta, dont le thème est « Vivons la mangrove ». Ce festival est initié par plusieurs partenaires européens et africains tels que l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le directeur adjoint des aires marines communautaires protégées a également relevé l’extension du réseau en vue de mieux « conserver ces milieux à la fois riches et fragiles et d’engendrer des retombées socioéconomiques au profit des communautés riveraines ».
« La mangrove fournit d’importantes ressources fortement sollicitées par les populations riveraines », a rappelé le lieutenant-colonel Ndiaye.
D’ailleurs, a-t-il poursuivi, une estimation économique de la contribution des mangroves du Delta du Saloum au développement local montre que celle-ci pourrait atteindre 964 milliards de francs CFA sur une période de 10 ans. « Ce qui fait qu’aujourd’hui plusieurs actions sont entreprises afin de limiter sa dégradation et ainsi aider les communautés qui en dépendent », a ajouté le lieutenant-colonel Ndiaye.
Il a indiqué que, « chaque année, des dizaines d’hectares, voire des centaines sont reboisés pour préserver la mangrove ».
Le Sénégal dispose actuellement de 15 marines protégées et de deux réserves naturelles, contre cinq seulement en 2012, a-t-il relevé.
« La mise en place de la direction des aires marines communautaires protégées depuis 2012 a permis de disposer aujourd’hui, en 2023, de 15 aires marines protégées et deux réserves naturelles. A l’époque, on ne disposait que de 5 aires marines protégées », a-t-il souligné.
APS