Malgré les mécanismes de financement pour l’autonomisation des femmes mis en place par les autorités, la féminisation de la pauvreté demeure toujours une réalité dans le monde rural. Ici, les femmes ont un accès très limité aux principaux facteurs de production agricole notamment le foncier, la main d’œuvre, le manque de formation, etc.

Les incitations gouvernementales à la production favorisent le plus souvent les cultures de rente, alors que les femmes sont davantage engagées dans les cultures vivrières.

Au Sénégal, le niveau d’accès aux opportunités de création de richesses et d’emploi, est différent, selon que l’on soit un homme ou une femme.

En effet, le crédit, la terre, l’héritage, les intrants agricoles, etc., sont plus aléatoires pour les femmes, compte non tenu de l’inégalité dans la prise de décision sur leur propre production et celle du ménage. Les incitations gouvernementales à la production favorisent plus souvent les cultures de rente alors que les femmes sont davantage engagées dans les cultures vivrières.

La vie des femmes est très marquée par la reproduction/procréation qui a une influence directe sur leur état de santé et les opportunités d’accès à l’instruction, à l’emploi, aux revenus.

Leurs droits sont confinés à l’unique statut de «femme au foyer», responsable de l’éducation des enfants, du petit élevage et du maraîchage de subsistance. Elles ont un accès limité aux principaux facteurs de production agricoles, notamment le foncier, la main d’œuvre, les intrants et matériels.

A cela s’ajoutent le manque de formation et de services adéquats d’information, de vulgarisation et de conseil destinés aux femmes dans divers domaines. Tout en étant des actrices clés d’une économie fondée principalement sur l’agriculture, les femmes sont pourtant les grandes oubliées du secteur agricole. Exploiter les terres à travers une agriculture résiliente devient de plus en plus difficile, face à la rareté de l’eau.

En effet, depuis 2010, les Nations Unies mettent l’accent sur l’accès à l’eau potable pour tous comme un droit fondamental.

Or, au Sénégal, comme dans la plupart des pays de la sous-région, ce produit demeure une préoccupation pour l’ensemble des populations, en particulier celles des zones rurales qui s’approvisionnent à partir de puits et de bornes fontaines. Les longues distances qu’elles parcourent pour aller à la recherche de l’eau ont un impact négatif, non seulement sur les femmes, car elles constituent un frein à leurs opportunités économiques, mais aussi et surtout entraînent de fâcheuses conséquences sur les efforts pour le maintien des filles à l’école.

Mettre fin à cette corvée d’eau est un gage pour l’autonomisation et l’égalité des sexes, car le plus souvent, ces dernières abandonnent leurs études à cause de cette contrainte.

Toutefois, il faut reconnaître que, pour assurer l’autonomisation économique et l’inclusion financière des femmes, le Sénégal a mis en œuvre, depuis plusieurs années, des programmes et mécanismes de développement dans plusieurs secteurs d’activités, en accordant une place importante au financement des projets des femmes à travers la contractualisation de lignes de crédits avec les systèmes financiers décentralisés.

Des efforts ont été ainsi faits pour l’épanouissement de la femme rurale en mettant en place des initiatives d’appui à leurs préoccupations, dont le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) et la Délégation à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER-FJ). Seulement, force est de constater que les défis restent encore énormes.

sudquotidien

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