L’ exécution par balle de la dame S. Barro par son mari O. Barros, ce dimanche 17 octobre 2022, à Matam, est un nouveau marqueur de la banalisation de la vie humaine dans notre société. Tuer, par balle, de manière si peremptoire, violente et exécutoire, sans donner une chance à la victime, pour des raisons aussi banales qu’une dispute conjugale, est une première qui devrait placer le curseur de notre tolérance collective au rouge et requérir une réaction exemplaire à la mesure de cet acte.

Malheureusement la banalisation du meurtre et de la vie par le tueur est à l’image de notre banalisation collective de tels faits qui passent désormais pour de simples divers, le temps d’un fil de presse. Tous, nous portons une responsabilité collective dans cette banalisation de la vie, même si nous ne sommes pas tous des criminels.

Devant de tels faits, il est essentiel qu’au-delà de l’ arrestation et emprisonnement du tueur, les pouvoirs publics, posent des actes symboliques forts et fassent entendre leurs mesures de réponses exceptionnelles à tels crimes gratuits pour ne pas banaliser de tels actes. Ils devraient relever la gravité de tels actes.

L’Unis réitère son appel à imposer la peine capitale pour de tels crimes.

Tant et aussi longtemps que de tels crimes ne recevront pas une telle peine, ils participeront à la banalisation de la vie et détruiront encore plus la sacralité de la vie dans l’imaginaire collectif et chez certains individus fragiles.

Pire, ces actes pourraient mener à des mesures de protection, notamment la détention d’armes. Faudrait-il que les personnes qui se sentent vulnérables en arrivent à de telles solutions radicales ? Devraient-elles tuer avant d’ėtre tuées ?

Ces questions pourraient se poser dans certaines situations et au vu des crimes conjugaux qui se succèdent.

Amadou Gueye, Président de l’Unis.

xibaaru

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