C’est officiel : la TVA numérique de 18 % s’applique désormais aux services Google Ads au Sénégal
Google vient d’annoncer l’application d’une TVA de 18 % sur tous ses services numériques au Sénégal, à compter du 1er juin 2025.
Le géant du web se conforme ainsi aux exigences de l’article 355 bis du Code général des impôts, qui encadre la fiscalité numérique dans le pays.
« Google ads facturera une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 18 % sur tous les services numériques fournis aux clients dans ce pays. »
Désormais, tous les utilisateurs professionnels des services de Google assujettis à la TVA devront renseigner leurs informations fiscales (NINEA ou registre de commerce). Une fois ces données fournies, elles apparaîtront automatiquement sur les factures Google.
Pour rappel, le Sénégal avait deja instauré une TVA numérique depuis 1er juillet 2024 pour les prestataires de services numériques étrangers. Jusqu’à présent, peu d’entreprises internationales avaient communiqué officiellement leur conformité. L’annonce de Google marque donc un tournant dans la mise en œuvre du dispositif fiscal.
Intégrée au New Deal Technologique Horizon 2034, cette taxe a déjà permis de mobiliser plus de 1,7 million de dollars en quelques mois.
Les autorités visent désormais à atteindre 10 milliards FCFA de recettes issues du secteur numérique.
- Streaming vidéo et musique
- Abonnements logiciels (SaaS)
- Cloud computing
- Publicité en ligne
- Jeux vidéo téléchargeables
- Applications mobiles payantes
Cette nouvelle approche fiscale permet de reconnaître la valeur créée localement par les plateformes numériques et de la réinjecter dans l’économie sénégalaise. Elle garantit également une plus grande équité fiscale entre les entreprises locales et les multinationales du numérique.
La TVA sur les services numériques s’inscrit dans une vision à long terme : construire un modèle fiscal adapté aux réalités économiques du XXIe siècle.
Cependant, le Sénégal avec l’implication de tous les acteurs du secteur, aurait tout intérêt à capter une partie de la valeur ajoutée générée localement par les services des GAFAM, plutôt que de se limiter à l’application de la TVA aux seuls consommateurs.
Le débat est ouvert
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