Le porte-parole de l’Alliance pour la République, Seydou Guèye était l’invité du jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio. Où étant, il a abordé la gestion du pouvoir par l’actuel régime.
« Moi, j’avais beaucoup d’espoir quand j’ai entendu son excellence, M. Bassirou Diomaye Faye, lors de son message à la nation du 3 avril immédiatement après son élection et sa prestation de serment aller dans le sens de la concertation du dialogue et de l’ouverture.
Joignant l’acte à la parole il a engagé le dialogue sur la justice. La réforme de la justice.
Mais aujourd’hui, on a l’impression d’une coprésidence qui ne dit pas son nom, ce qui n’est pas codifié par notre constitution et nos textes,… », dit-il. Est-ce que vous pouvez donner des explications de cette coprésidence dont vous parlez ?
Il rétorque : « Écoutez, dernier acte. Le pouvoir engage une procédure très aventureuse, puisqu’il savait que c’était voué à l’échec la dissolution du HCCT et du CESE.
Puisque les termes de la Constitution indiquent que pour une institution de nature, voter par une Constitution, vouloir y toucher, c’est s’assurer d’une majorité des trois cinquièmes. Une fois que le président de la République a pris acte, l’annonce du changement à la tête de ces institutions elle est faite par le premier ministre. Je pense connaissant un peu les mécanismes c’est pas de son rôle ni de son ressort.
L’annonce du premier ministre n’engage en rien le président de la République.
Mais ce qui est le plus dramatique dans cette affaire, c’est d’entendre le Premier ministre dire « je vais tout faire pour bloquer le fonctionnement de ces institutions, elle est privée de ressources ». La mission et le serment du président de la République, c’est de faire fonctionner les institutions et de garantir le fonctionnement harmonieux des institutions de la République. Personne n’est élu ni nommé pour bloquer le fonctionnement des institutions, puisque les institutions appartiennent aux Sénégalais.
C’est des espaces d’intégration des Sénégalais ».
Selon lui, on fait de mauvais procès à ces institutions en disant « oui, c’est pour recaser du personnel politique ». « Ce n’est pas vrai. C’est la représentation de l’ordre des médecins, des religieux, de toutes les expressions de notre vivre ensemble, y compris les jeunes rappeurs, y compris le monde sportif. Il est vrai que le président de la République a un nombre bien défini de personnes qu’il peut nommer comme conseillers associés.
Vous prenez le cas du Conseil économique, du Haut Conseil, mais c’est un espace qui est recommandé, c’est une institution qui est recommandée par des assises nationales sur lesquelles s’appuient les nouvelles autorités », souligne Seydou Guèye.
xibaaru