Les grandes innovations du nouveau projet de loi d’orientation relatif à la gestion intégrée et durable des déchets solides, dont l’unification des textes, ont été présentées, vendredi, aux acteurs du secteur de la région de Matam (nord).
»Ce projet de texte présente plusieurs innovations. L’une des premières est la rédaction d’un texte unifié qui prend en charge le secteur des déchets dans son ensemble.
On a remarqué que le secteur est conçu de telle sorte qu’il existe plusieurs textes éparpillés, ne facilitant pas l’exécution des rôles par les acteurs concernés », a dit l’Expert en développement institutionnel et réformes juridiques au sein du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides (PROMOGED), Yabsa Diop
S’exprimant lors d’un atelier de partage sur le projet de loi de la gestion des déchets solides, M. Diop dit aussi avoir remarqué que »beaucoup de communes ont des difficultés sur le plan organisationnel et technique pour exercer leurs compétences ».
Le nouveau projet de loi confirme la compétence des communes dans la gestion de ce secteur, a-t-il avancé.
»C’est en droite ligne avec le code des collectivités territoriales et de celui de l’environnement qui a été récemment adopté. Le projet de loi va introduire une autre innovation de taille, à savoir la mise en place d’un organe central qui va les appuyer sur le plan technique et organisationnel », a soutenu Yabsa Diop.
Les acteurs ont aussi proposé qu’il y ait une pluralité des sources de financement »pouvant aider les communes à disposer de ressources substantielles qui vont leur permettre de prendre en charge le service public », a-t-il fait savoir.
»L’enjeu fondamental est de bâtir un cadre unifié qui va servir de référence en la matière. Le constat qui a été fait est qu’il existe beaucoup de textes et l’intervention de plusieurs acteurs. Nous, acteurs régionaux sommes en phase avec cette approche », a dit l’adjoint au gouverneur, en charge des affaires administratives, Modou Thiam.
Il estime qu’en amont de l’installation des infrastructures, il serait opportun de mettre en place ce cadre juridique qui va définitivement permettre de régler un certain nombre de problèmes liés à la gouvernance et à la gestion des déchets solides.
APS