Le réseau d’assainissement du Sénégal est confronté au confinement, au stockage, à la vidange, au transport,au traitement,à la récupération, à la réutilisation des ressources, entre autres. L’étude sur l’évaluation des politiques d’assainissement montre qu’il y a une inadéquation des politiques d’assainissement avec les réalités socioculturelles causant les inondations.
L’évaluation des politiques d’assainissement au Sénégal montre que la LPSD (La lettre de politique sectorielle et de développement) ne fait aucune référence aux normes existantes pour les niveaux de services avec ou d’autres sans égout, tout au long de la chaîne de valeur de l’assainissement (confinement, stockage, vidange, transport, traitement, récupération et réutilisation des ressources, élimination).
Cependant, des normes sont définies dans le code de l’assainissement qui encadre toute la chaîne de valeur de l’assainissement. L’insuffisance de coordination intersectorielle entre ces différentes institutions mais aussi l’inexistence d’une entité unique et indépendante qui régule ce sous-secteur, sont indexées.
A cela, s’ajoutent les insuffisances en termes d’harmonisation, de concertation et de complémentarité dans les approches et les interventions entre les différents acteurs. Fort de constat, le Think Tank de l’initiative prospective agricole et rurale (IPAR) a tenu un atelier de restitution des résultats de l’étude portant sur l’évaluation des politiques d’assainissement au Sénégal.
Cette étude révèle que dans les politiques d’assainissement, notamment dans la LSPD, aucune indication ne montre la manière dont la coordination devrait se dérouler au-delà du niveau. Par contre, pour certaines institutions spécifiques, un certain mécanisme de coordination est prévu par les textes juridiques adoptés à cet effet. C’est le cas de la tutelle exercée par la direction de l’assainissement sur l’Office national de l’assainissement du Sénégal.
L’étude fait noter que la LPSD ne définit pas dans son contenu, l’assainissement inclusif pour tous les groupes de population, c’est-à-dire les femmes, les filles les personnes à mobilité réduites, les pauvres dans les grandes villes, les habitants des petites villes, des zones rurales, entre autres. Elle ne prend pas non plus en compte les besoins particuliers de ces groupes cibles.
Cependant, la politique s’est arrimée sur des stratégies et programmes qui prennent en compte de façon spécifique, les préoccupations d’un certain groupe de personnes. Il faut aussi noter que la LSPD ne couvre pas de manière adéquate la prestation de services d’assainissement gérés en toute sécurité et la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs tout au long de la chaîne de valeur de l’assainissement au Sénégal.
Elle ne précise pas non plus les niveaux de services pour l’assainissement dans les institutions et les lieux publics, encore moins l’assainissement en cas d’urgence. La santé et l’environnement n’ont pas été explicitement pris en compte dans la LSPD.
D’après Ndoye Ndiaye Cissé, coordinatrice du projet, l’étude a fait des recommandations. Il s’agit pour les niveaux de services d’assainissement et populations cibles, de couvrir de manière adéquate la prestation de services d’assainissement gérés en toute sécurité, prévoir la santé et la sécurité et la protection des agents d’assainissement, tout au long de la chaîne de valeur.
En ce qui concerne le cadre juridique, elle recommande d’actualiser les textes constituant le cadre législatif. Pour intégrer explicitement les facteurs sanitaires et environnementaux, il s’agira d’établir une ligne de financement dans les politiques d’assainissement, plus particulièrement dans la lettre de politique sectorielle 2016- 2025.
Rewmi