L’annonce d’une éventuelle grève générale des centrales syndicales a fait réagir le coordonnateur départemental du parti Pastef de Tivaouane, Alioune Badara Mboup. Pointant du doigt l’immobilisme des dirigeants au sein des instances syndicales, il appelle «urgemment» à l’organisation de nouvelles élections de représentativité pour les centrales syndicales.
Le coordonnateur départemental du parti Pastef de Tivaouane, Alioune Badara Mboup, n’apprécie pas la sortie des centrales syndicales qui se sont réunies pour affiner leurs stratégies afin de faire face aux difficultés actuelles. Dans un post publié sur sa page Facebook, il dénonce une volte-face des centrales syndicales, restées, selon lui, silencieuses sous Macky Sall, mais subitement agitées aujourd’hui.
«Sous le régime de Macky Sall, les centrales syndicales étaient plongées dans une profonde léthargie.
Silencieuses hier, agitées aujourd’hui. Pourtant, les travailleurs subissaient de nombreuses injustices sur leurs lieux de travail : licenciements abusifs, non-respect des engagements gouvernementaux, précarisation des emplois… Mais face à ces abus, elles restaient étrangement silencieuses», a-t-il écrit. Pour Alioune Badara Mboup, ce silence était motivé par des intérêts personnels.
«Loin des préoccupations des travailleurs, certains dirigeants syndicaux n’étaient préoccupés que par leur propre confort, profitant des privilèges offerts par l’ancien régime.
Ils avaient troqué la lutte syndicale contre des avantages personnels, reléguant ainsi les revendications légitimes des travailleurs au second plan», a-t-il rappelé, tout en soulignant que désormais le contexte a changé, notamment avec l’arrivée du nouveau régime qui a supprimé le Conseil économique, social et environnemental (Cese) et le Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct), où nombre de ces syndicalistes trouvaient refuge.
«Le régime de Macky Sall a été balayé par la volonté populaire et, avec lui, les privilèges dont bénéficiaient certains responsables syndicaux.
La suppression du Cese et du Hcct, où nombre de ces syndicalistes trouvaient refuge, a mis fin à une époque d’opportunisme», fait-il savoir, dénonçant ce qu’il perçoit comme une tentative de récupération politique. «Voilà qu’ils se réveillent subitement, tentant d’organiser des mouvements pour bloquer le pays, non pas par souci du bien-être des travailleurs, mais par pur calcul politique.»
Maintenant, avec cette grève générale des centrales syndicales annoncée, Aliou Badara Mboup met en garde contre ce qu’il considère comme un chantage visant à restaurer des privilèges perdus. A l’en croire, ce réveil soudain ne trompe personne. Il ne fait aucun doute que ces agitations ne sont pas motivées par l’intérêt des travailleurs. «Elles relèvent d’un chantage, d’une tentative désespérée de restaurer des privilèges perdus.
Mais ce stratagème ne doit pas prospérer.
Les travailleurs doivent rester lucides et ne pas tomber dans ce piège grossier», fait-t-il savoir. Pointant du doigt l’immobilisme de ces dirigeants au sein des instances syndicales, il appelle également à l’organisation des élections de représentativité des centrales syndicales.
«La plupart de ces dirigeants syndicaux sont en place depuis plus de 25 ans.
Ils se sont enracinés à la tête des centrales syndicales, empêchant toute évolution et toute alternance. Il est urgent d’organiser des renouvellements pour instaurer une véritable alternance et une démocratie interne au sein des organisations syndicales.»
Pour Alioune Badara Mboup, le gouvernement ne doit avoir qu’un seul interlocuteur, le Peuple sénégalais.
«C’est avec lui qu’il doit bâtir un Etat juste et équitable, loin des pressions d’une élite syndicale déconnectée des réalités et accrochée à ses privilèges depuis des décennies», a-t-il conclu.
lequotidien
Un commentaire
Hey There. I found your blog using msn. This is a very well written article.
I will make sure to bookmark it and return to read more
of your useful information. Thanks for the post.
I will certainly comeback.