Les hommes du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye savent-ils l’urgence dans lequel se trouve le pays ? Depuis leur arrivée au pouvoir, les membres du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) enchaînent les bourdes.

Le dernier à se lancer dans cette entreprise périlleuse est Guy Marius Sagna. A tort ou à raison, le député est en train de créer d’énormes problèmes au locataire du palais dans la sous-région.

Si l’élu du peuple persiste, c’est tout le leadership diplomatique du président qui en prendra un sacré coup.

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Le député Guy Marius Sagna

«Chassez le naturel, il revient au galop».

Voilà un proverbe taillé sur mesure pour Guy Marius Sagna (GMS). L’administrateur du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France Dégage) a beau être élu député du peuple et membre du parlement de la CEDEAO, il ne change pas.

Partout où l’activiste passe, il laisse des traces. Comme quoi, le membre du parti Pastef reste constant dans sa démarche.

Il reste un «révolutionnaire» dans l’âme.

Depuis quelques jours, Guy Marius Sagna fait parler de lui au parlement de laCEDEAO. Lors de son intervention, le député sénégalais a critiqué les chefs d’Etat ouest-africains estimant que ce sont ces derniers qui appauvrissent l’Afrique en la pillant.

Les critiques de Guy n’ont pas été appréciées par la député ivoirienne, Adjaratou Traoré, qui est également, la vice-présidente du parlement.

Pour elle, son collègue sénégalais n’a pas été courtois en tenant de tels propos à l’endroit des Chefs d’Etat ouest-africains. La séance a dû être suspendue pour calmer les esprits.

Ce n’était pas le premier incident impliquant Guy Marius Sagna.

Le député sénégalais s’est imposé comme une voix dissidente au sein du Parlement de la CEDEAO, n’hésitant pas à bousculer les conventions et à pointer du doigt les dysfonctionnements de l’organisation. Ses critiques acerbes font particulièrement mouche.

Ce qui risque de créer d’énormes problèmes au président Bassirou Diomaye Faye mandaté pour être le négociateur entre les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES) et l’organisation communautaire qui veut les voir revenir en son sein.

Pour réussir à merveille cette mission, loin d’être une partie de plaisir, Abdoulaye Bathily est nommé pour accompagner le président Diomaye dans cette tâche.

Il a été désigné pour s’occuper des questions d’ordre international, un terrain qu’il connaît bien. Alors qu’est-ce que Guy Marius Sagna (GMS) n’a pas compris dans tout ça pour aller s’attaquer aux Présidents de la CEDEAO ?

Sa fougue et ses positions spontanées sont en train de compromettre la lourde mission confiée au Sénégal, une référence en matière de démocratie. Il faudrait faire savoir à l’administrateur du FRAPP que c’est le leadership diplomatique de notre pays qui est en jeu.

Les errements de Guy Marius Sagna au Parlement de la CEDEAO sont contre-productifs.

Le député doit choisir entre faire le show et plaire à ses followers sur les réseaux sociaux. Ou alors se comporter comme un député responsable et préserver l’image du Sénégal dans la sous-région. GMS n’est plus l’activiste, mais un élu qui représente toute une nation. Son comportement compromet la réussite de la mission du président Diomaye et Abdoulaye Bathily.

Le compagnon de Ousmane Sonko doit être mieux conseillé sur ses prises de positions.

Les positions de Guy Marius Sagna démontrent clairement comment les membres Pastef sont divisés sur la question de la CEDEAO. Si certains tentent d’accepter la mission confiée à Diomaye, d’autres voient l’institution sous-régionale comme un instrument de la France.

Alors ces radicaux de Pastef roulent plus pour les pays de l’AES.

Alors que le président Diomaye ne pense pas réussir aussi facilement là où ses paires ont échoué.

Il y’a beaucoup de paramètres à prendre en compte pour ramener les «déserteurs» au banc des négociations.

Le président Diomaye à la Conférence de la CEDEAO

Quoiqu’il en soit, Guy Marius Sagna doit calmer ses ardeurs.

On peut dire une vérité sans pour autant offenser qui que ce soit. Pour la bonne marche du Sénégal, les députés et le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye doivent parler le même langage quand il s’agit de politique extérieure. Ainsi, on pourra éviter à notre pays une humiliation internationale.

Xibaaru

Part.

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