L’épisode du vote mouvementé pour la Présidence de l’Assemblée nationale n’a pas laissé des traces que dans les rangs du pouvoir, avec l’affaire Mimi Touré. Du côté de l’opposition, également, la séquence a occasionné des fissures. En cause, le choix de Barthélémy Dias au détriment de Ahmed Aidara comme candidat de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) pour le perchoir.
Jeune Afrique révèle que la coalition était toujours partagée entre les candidatures de Barthélémy Dias et d’Ahmed Aidara, jusqu’à la veille du jour-J. Le choix porté sur le premier, soutenu par Khalifa Sall, s’est fait au débotté, le jour du vote, via un communiqué non signé. « Barthélémy Dias a été désigné sans l’aval de la majorité des membres de YAW. C’est Khalifa Sall et son acolyte Ousmane Sonko qui l’ont imposé », fulmine Djibril Diop, membre de la conférence des leaders et soutien d’Ahmed Aïdara.
L’homme fustige l’accaparement de la coalition par Ousmane Sonko et Khalifa Sall. « Ousmane Sonko et Khalifa Sall se sont accaparé l’entité politique. Ils décident seuls, sans se concerter avec les autres membres de la coalition », dénonce Djibril Diop. « Ces personnalités se sont taillé la part du lion lors des investitures pour les législatives en mettant en avant les militants de leurs propres partis au détriment des leaders des autres formations », renchérit Mamadou Lamine Thiam, directeur de cabinet d’Ahmed Aidara, qui pointe le grand nombre de sièges de députés revenus au Pastef (25), à Taxawu Sénégal (14), mais également au Parti de l’unité et du rassemblement (PUR, 11).
Les deux hommes dénoncent de concert le manque de démocratie au sein du mouvement : “ Yewwi Askan Wi n’appartient ni à Ousmane Sonko ni à Khalifa Sall. Ils critiquent le régime de Macky Sall pour son manque de démocratie, mais imposent leur diktat au sein de YAW. La coalition appartient au peuple et ils doivent rendre des comptes ».
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