Le Sénégal, grâce au soutien du l’Alliance mondiale pour la facilitation des échanges (Amfe), de l’Agence de la coopération internationale allemande (Giz) et du Gie Gainde 2000, a dématérialisé le processus d’importation et d’exportation des produits agricoles.
Le processus d’importation et d’exportation de produits agricoles est désormais dématérialisé. Grâce au soutien de l’Alliance mondiale pour la facilitation des échanges (Amfe), de l’Agence de la coopération internationale allemande (Giz) et du Gie Gainde 2000, le gouvernement, en partenariat avec le secteur privé, a mis en place deux plateformes digitales. Une dédiée au permis d’importation des produits agricoles et une autre au certificat phytosanitaire.
Ce projet d’automatisation du processus d’importation et d’exportation des produits agricoles est mis en œuvre par la Direction de la protection des végétaux (Dpv).
Et d’après le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, qui procédait hier au lancement de ces outils numériques, «les avantages d’un tel système ne sont plus à démontrer pour les services phytosanitaires de la Dpv en ce sens qu’il permet de réduire les délais et les coûts liés au processus d’importation et d’exportation de produits agricoles, par la mise en place d’une solution e- Phyto qui permet la production et l’échange de certificats phytosanitaires électroniques et une automatisation des permis d’importations de produits agroindustriels». En gros, indique Pr Moussa Baldé, «c’est un outil qui, entre autres, facilite les exportations et importations de végétaux, produits végétaux ; réduit les coûts et des délais d’exportation et d’importation, dans le traitement de la procédure documentaire ainsi que des anomalies et erreurs de procédure».
Il souligne que «le commerce international des produits agricoles et autres denrées alimentaires regorge d’exigences sanitaires et phytosanitaires assez contraignantes».
Par exemple, «pour les procédures de dédouanement des conteneurs frigorifiques comme la semence de pomme de terre, un délai juste de 48 heures est accordé pour toutes les formalités à compter du jour d’arrivée au Port de Dakar et en général les navires arrivent les samedis entraînant jusque-là des pressions et pertes énormes aux acteurs en frais de magasinage, de branchement et de surestaries», renseigne le président de la Coopérative fédérative des acteurs de l’horticulture du Sénégal (Cfahs), Cheikh Ngane Ndiaye.
D’après la Fao, les phytoravageurs sont responsables de la perte de près de 40% des cultures vivrières mondiales et des pertes commerciales de produits agricoles dépassant 220 milliards de dollars Us par an.
Ainsi considère Pr Baldé, «l’appropriation de ces outils est un enjeu de taille pour les parties prenantes ; c’est pourquoi dans la démarche, le secteur privé, principal bénéficiaire, a été impliqué dans les groupes-pilotes qui ont testé les plateformes digitalisées. En dehors des inspections et contrôles phytosanitaires de la Dpv, plusieurs Pme d’exportations et d’importations sont déjà formées à l’utilisation des plateformes. Il s’agit maintenant de passer à l’opérationnalisation et au mode de production réelle».
lequotidien
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