L’ancien ministre Abdoulaye Saydou Sow, deuxième vice-président de la Fédération sénégalaise de football, a été interdit de sortie du territoire, alors qu’il devait se rendre au Malawi pour assister au match du Sénégal face au Burundi ce lundi 9 septembre. Ce blocage à l’Aibd a fait jaser et le Collectif des avocats républicains constate avec regret, «une régression des droits humains et de la liberté d’expression au Sénégal».
Me Amadou Sall et ses camarades estiment que «les arrestations jugées arbitraires se multiplient ainsi que la violation des libertés individuelles et la libre expression garantie par la Constitution et les lois».
Pour ces avocats de l’ancien régime, ces interdictions «constituent une mesure illégale, injuste et sont manifestement attentatoires à la liberté fondamentale d’aller et de venir».
Ils indiquent que «cette mesure d’une extrême gravité, ordonnée par le gouvernement et mise en exécution sans discernement par la police des frontières, est une violation flagrante des droits de ces citoyens contre lesquels, à ce jour, aucune poursuite judiciaire n’a été engagée, et par voie de conséquence ne font l’objet d’aucune mesure judiciaire d’interdiction de sortie du territoire».
Ils ont également évoqué «des tentatives de bâillonnement de la presse privée, indépendante et libre, des reconductions de l’aéroport de citoyens sénégalais dont le seul tort est d’avoir appartenu au régime sortant».
Ainsi, le Collectif des avocats républicains entend engager un combat judiciaire «pour mettre fin à ces pratiques totalitaires d’un autre âge, injustes et dangereuses qui incarnent, malheureusement, le symbole d’un État de droit malmené et à l’agonie».
emedia