Apple prépare une nouvelle mise à jour pour ses iPhone qui permettra aux modèles européens de télécharger des applications en dehors de l’App Store, mais celles-ci ne seraient pas complètement exemptées de la célèbre commission d’Apple.

Comme nous le savions depuis quelques mois maintenant, Apple est confronté à de nouvelles réglementations dans l’Union européenne qui l’obligeront bientôt à permettre aux utilisateurs de télécharger des applications en dehors de son App Store. Toutefois, selon un rapport du Wall Street Journal, Apple continuera d’imposer des restrictions et des frais aux développeurs qui proposent des applications “sideloadées”, ce qui pourrait limiter leur attrait.

Actuellement, Apple n’autorise pas le téléchargement d’applications sur d’autres magasins d’applications à moins qu’ils ne soient jailbreakés, ce qui annule la garantie et les expose à des risques de sécurité.

Apple explique que cette mesure vise à protéger les utilisateurs contre les logiciels malveillants et à garantir le respect des normes de qualité et de confidentialité, mais il y aurait peut-être également une motivation financière derrière cette décision.

LES DÉVELOPPEURS VONT DEVOIR PAYER POUR RENDRE LEURS APPLICATIONS DISPONIBLES SUR IPHONE
La loi européenne sur les marchés numériques (DMA), qui vise à limiter le pouvoir des grandes entreprises technologiques et à promouvoir une concurrence loyale, exigera bientôt qu’Apple autorise le sideloading sur ses appareils dans l’Union européenne. La DMA interdira également à Apple d’empêcher les utilisateurs de désinstaller les applications préinstallées, telles qu’Apple Music ou Apple Maps, et de favoriser ses propres applications au détriment de celles de ses concurrents.

Apple n’a pas encore officiellement annoncé comment elle se conformerait au DMA, qui devrait entrer en vigueur le 7 mars. Cependant, le WSJ, citant des sources au fait des projets d’Apple, indique que la société conservera la possibilité d’examiner et d’approuver chaque application chargée en marge et de demander une redevance aux développeurs qui les proposent.

La structure des frais n’est pas claire, mais le WSJ indique qu’Apple prélève actuellement une commission de 27 % sur les achats in-app réalisés par l’intermédiaire de systèmes de paiement alternatifs aux Pays-Bas, ce qui est légèrement inférieur à sa part habituelle de 30 %, mais n’inclut pas les taxes.

Il est donc probable que ces nouveaux frais soient répercutés sur les utilisateurs.

Beaucoup de développeurs attendent avec impatience de voir les iPhone s’ouvrir à la concurrence. Spotify envisagerait par exemple de proposer son application sur son site web plutôt que sur l’App Store. Microsoft, lui, travaillerait sur son propre magasin d’applications pour les jeux.

Enfin, Meta, la société mère de Facebook et d’Instagram, prévoirait de lancer un système qui permettra aux utilisateurs de télécharger des applications directement à partir de publicités.

phandroid

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