Porte-drapeau du Sénégal, Combe Seck porte tous les espoirs d’un pays. Alors que la Teranga n’a ramené jusqu’à présent qu’une seule médaille olympique dans toute son histoire, la spécialiste de canoë sprint rêve d’une place en finale et pourquoi pas d’un podium.

Le Sénégal participe aux Jeux olympiques sans discontinuer depuis 1964, mais le pays africain n’a pour l’instant ramené qu’une seule médaille, celle d’Amadou Di Ba, deuxième sur le 400 mètres haies aux Jeux de Séoul en 1988.

A 29 ans, Combe Seck rêve de récidiver cet exploit et de devenir la première femme médaillée de son pays.

Porte-drapeau du Sénégal lors de la cérémonie d’ouverture, elle va participer pour la première fois aux JO dans l’épreuve de canoë sprint (C1) qui débute le jeudi 8 août. “Mon objectif, c’est d’aller en finale, j’y crois. C’est la première fois qu’une Sénégalaise inscrit un bateau aux Jeux olympiques”, avait-elle confié au journal La Voix du Nord début juillet. 

“Je vais tout donner, j’aimerais gagner une médaille”.

La jeune femme, originaire de Ngor, l’un des arrondissements de Dakar, a pourtant débuté sa carrière de sportive comme nageuse. 

“Avant, je faisais de la natation, je n’avais pas beaucoup de force. Mon coach m’a dit de pratiquer le canoë-kayak pour avoir beaucoup de forces”, a-t-elle raconté au Monde. Combe Seck se prend alors de passion pour cette discipline et se révèle rapidement très douée. 

En 2013, aux championnats d’Afrique, elle décroche la médaille de bronze sur le K2 500 mètres.

Trois ans plus tard, elle récidive avec le même métal en K1 5000 mètres. La Sénégalaise poursuit ses bons résultats et remporte la médaille d’argent en C1 200 mètres aux championnats d’Afrique 2023 ce qui lui offre son ticket pour les Jeux de Paris. 

Un entraînement en France

Devenue l’une des plus prometteuses céistes africaines, elle bénéficie d’une bourse pour pouvoir continuer à s’améliorer. Tout en étant membre du club de Ouakam de Dakar, elle s’entraîne depuis plus d’un an à l’ASL, le club de canoë-kayak de Saint-Laurent-Blangy, dans le Pas-de-Calais. 

Cet expatriation lui a permis de bénéficier des meilleures conditions d’entraînement pour maximiser ses performances olympiques, comme elle l’a résumé auprès de La Voix du Nord : “Avant, je pagayais mal, mais j’ai progressé ici, j’ai amélioré ma technique. Au Sénégal, on s’entraîne dans la mer avec beaucoup de vagues et des anciens bateaux. Ici, on a le meilleur des bassins, du très bon matériel”.

Ses entraîneurs sont admiratifs de sa ténacité et de sa progression.

“Elle a compris comment il fallait pagayer sur 200 m et a su le reproduire. Les choses sont claires sur ce point et c’est déjà un pas énorme que certains sportifs n’arrivent jamais à atteindre”, a ainsi commenté Grégory Demory, son entraîneur à l’ASL sur la page du club.

“Le rêve ultime serait d’accéder à une finale, mais l’adversité sera à son paroxysme et plus de la moitié des filles engagées sur le C1 200m s’arrêteront en demi-finale qui représente le top 16 . 

Quoi qu’il en soit, quelque soit le résultat, Combe sait maintenant comment s’entraîner, comment pagayer et saura ce qu’est une compétition olympique, ce sera alors le début d’une nouvelle quête”, a-t-il ajouté à quelques jours de son entrée en lice dans la compétition.

Lors des éliminatoires jeudi, Combe Seck aura tout le Sénégal derrière elle, mais aussi tout le Pas-de-Calais. 

Toutes ses courses seront retransmises en direct dans son club d’adoption.

france24

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