À l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre la Journée mondiale de l’eau ce 22 mars 2025, sous le thème crucial de “La préservation des glaciers”. Cette édition revêt une importance particulière, coïncidant avec la première Journée mondiale des glaciers et l’Année internationale de la préservation des glaciers, proclamées par les Nations Unies.
Lors de la cérémonie officielle, Cheikh Tidiane Dieye, Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a souligné l’importance de cette journée : “Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), durant l’année 2023, les glaciers ont perdu plus de 600 milliards de tonnes d’eau, soit la plus grande perte de masse enregistrée en 50 ans.”
« Les glaciers sont bien plus que de simples masses de glace : ils constituent les plus grands réservoirs d’eau douce de la planète, stockant près de 70 % des réserves mondiales », indique un communiqué du ministère. Leur fonte alimente les rivières, les lacs et les nappes phréatiques, fournissant de l’eau à plus de 2 milliards de personnes. Pourtant, le réchauffement climatique accélère leur disparition, entraînant des conséquences dramatiques.
Un impact direct sur le Sénégal
Bien que le Sénégal ne possède pas de glaciers, il subit les conséquences de leur fonte. L’élévation du niveau de la mer accentue l’érosion côtière, détruisant infrastructures et habitats. De plus, la salinisation des eaux et des terres, due à l’intrusion de la langue salée dans le continent, menace l’agriculture, la biodiversité et l’accès à l’eau potable.
Le Ministre a insisté sur l’impact visible au Sénégal : “De prime abord, le thème semble éloigné de nos réalités et préoccupations vu que nous n’avons pas de glaciers à nos portes. Cependant, il suffit d’une petite promenade sur nos côtes pour se rendre compte que ce phénomène nous concerne directement.”
Il ajoute: “qu’au Sénégal et dans d’autres pays côtiers, nous observons déjà des conséquences directes telles que l’élévation du niveau de la mer, menaçant les infrastructures côtières, entraînant la salinisation des terres et l’intrusion saline dans les nappes phréatiques, tout en réduisant la disponibilité en eau potable et agricole.”
À Dakar, la célébration s’est tenue à l’Hôtel Azalaï, réunissant des acteurs clés autour de réflexions et de solutions, en présence du ministre de l’Environnement.
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