La journée sans presse décrétée ce mardi 13 août a été une totale réussite. A l’exception de quelques journaux et médias comme le quotidien national Le Soleil et les journaux Walf Quotidien et YoorYoor, les chaînes de télévision RTS et Walf TV, la plupart des organes de presse ont respecté le mot d’ordre. Cette action a pour objectif de dénoncer la pression exercée par l’Etat sur les médias privés.
Réactions…
Dr Samba Faye, porte-parole de la RV : « Au lieu d’étrangler la presse un Etat responsable devrait l’accompagner »
« Au lieu d’étrangler la presse (Stades et Sunu Lamb ont déjà fait faillite), un Etat responsable devrait accompagner le secteur vers un nouveau modèle économique (du papier au digital…) comme lors du passage à la TNT avec la création de TDSSA.
Pour le porte-parole de la République des Valeurs, avant de « tuer » la presse, l’état devrait savoir que sans entreprise pas d’économie et sans presse pas de démocratie ».
Bougane Guèye Dany : « Sonko veut liquider la presse »
« 04 ans après l’élection de Me Wade, Madiambal fut arrêté. 20 ans après, Sonko veut liquider la presse. Il y a 04 mois, il avait averti. Cette entreprise funeste d’un PM bavard est appuyée par une race de journalistes collabo, de groupes de Presse charognards. Les masques sont tombés » a déploré le président du mouvement Gueum sa Bopp.
Sadibou Marong, Reporters Sans Frontières : « L’arrivée de nouvelles autorités aurait dû être l’occasion de redresser la situation »
Le directeur pour l’Afrique subsaharienne de Reporter Sans Frontière Sadibou Marong, Invité de la rédaction de Radio Sénégal a souligné que dans une démocratie telle que le Sénégal, où les élections se déroulent régulièrement et où l’alternance au pouvoir est une réalité, une telle situation ne devrait pas se produire.
Pour Marong, l’arrivée de nouvelles autorités aurait dû être l’occasion de redresser la situation, mais les faits montrent une tendance inverse.
Sadibou Marong souligne l’ingérence éditoriale croissante, parfois motivée par des considérations politiques, ainsi que la création de journaux à but purement propagandiste. Il appelle à un renforcement de l’indépendance éditoriale, essentielle pour garantir une information libre et impartiale. Pour améliorer la situation, Marong recommande un dialogue entre les acteurs des médias et les autorités, avec des propositions concrètes pour surmonter les défis actuels.
Le directeur du bureau de Reporters sans frontières pour l’Afrique subsaharienne, insiste sur l’importance d’un modèle économique durable pour la presse, en particulier à travers l’innovation digitale. Il souligne également que la publicité, bien que cruciale pour la survie économique des médias, ne doit en aucun cas influencer leur ligne éditoriale ni les rapprocher du pouvoir politique.
Sadibou Marong appelle à la sérénité et à une réflexion collective pour protéger la liberté de la presse au Sénégal, qu’il considère comme un pilier indispensable pour la démocratie et le développement d’un pays. Pour M. Marong, RSF a toujours considéré le Sénégal comme un modèle de liberté de la presse en Afrique de l’Ouest, mais il note une détérioration inquiétante ces dernières années.
Birahim Seck Forum Civil : « je réitère mon soutien indéfectible à la Presse sénégalaise »
« En cette “journée sans presse”, je réitère mon soutien indéfectible à la Presse sénégalaise ».
« Par ailleurs, merci pour cette belle publicité d’une position de principe, constante et maintenue », dit-il en illustrant une de ses publication pendant le règne de Macky Sall.
liiquotidien