Dans cette période de forte inflation des prix des denrées, les boutiquiers détaillants de Kaolack sont montés au créneau pour dire non à la stigmatisation dont ils se disent victimes. Ils appellent l’Etat à rétablir la vérité et montrer plus de respect à l’égard de leur profession.
A Kaolack, les boutiquiers détaillants de l’association Abds ont organisé une marche pacifique, et devant la presse, ils ont déclaré que l’inflation, qui affecte les ménages actuellement, est indépendante de leur volonté. «La responsabilité de cette inflation est partagée entre les grossistes et l’Etat, sauf que les boutiquiers sont ciblés par les associations des consommateurs», a déploré le coordonnateur de l’Abds, Omar Bolly, en rappelant l’importance que la profession a, selon eux, au niveau des ménages, et même au-delà. «Le boutiquier aide les ménages et crée le lien social. En plus, il participe à l’économie et aux initiatives locales en payant taxes et impôts.»
Pour sa part, le président de l’association, Ardo Sow, parle de «diabolisation portée par une certaine presse mal informée ou mal intentionnée, par l’Etat et certaines associations consuméristes du fait de l’augmentation des produits», a-t-il dit. Il a poursuivi en illustrant : «Le lait de 25 kg, qui nous revenait à 43 000 F Cfa, nous coûte actuellement 68 000 F Cfa (…) L’huile, qui coûtait 18 000 F Cfa, est vendue à 28 000 F Cfa…»
Ainsi, les boutiquiers détaillants réclament la révision des prix des produits et un bon suivi du contrôle. Par ailleurs, ils invitent l’Etat à sensibiliser les consommateurs sur les raisons réelles de ce mal qui leur est injustement imputé.
lequotidien