Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et les arrestations menées par les forces de défense et de sécurité, la traite des personnes et le proxénétisme gagnent des proportions inquiétantes au niveau des sites d’orpaillage disséminés à travers la région de Kédougou.

Dans ces lieux, ils sont des centaines de mineurs qui sont pris au piège et forcés à la prostitution et au travail minier. Grace à l’exploitation artisanale d’or, beaucoup de ces sites font l’objet de convoitises ; des villages comme Kharakheyna et Sadougou Sénégal connaissent un flux migratoire très important grâce au développement fulgurant de l’activité du métal précieux. Une telle situation ne cesse d’attirer des migrants issus des pays de la sous-région et de développer la traite des mineurs à cause de l’implantation de réseaux de trafics de personnes entretenus par des ressortissants de la sous-région.

C’est le cas de ces trois jeunes filles, victimes de ce business sexuel à Fadougou Sénégal, localité située dans la commune de Missira Sirimana dans le département de Saraya. Elles n’ont eu leur salut que grâce à l’intervention rapide des éléments de l’adjudant Laye Diaw Ndiaye de la brigade de gendarmerie de Saraya qui a mis un terme à ces sévices dont elles étaient victimes. Interpellés par les gendarmes, A.S.K et J.S respectivement originaires du Mali et du Nigéria seront déférés au parquet de Kédougou au terme de leur garde à vue à la brigade de gendarmerie territoriale de Saraya pour les raisons d’enquête.

L’ONG La lumière qui a entrepris plusieurs actions pour accompagner ces jeunes filles victimes de ce business sexuel ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle compte intensifier ses actions pour arriver à bout de ce phénomène. Modou Goumbala, coordonateur du projet de lutte contre l’exploitation sexuelle des filles dans les zones d’orpaillage d’ajouter: « L’exploitation de l’or dans la région de Kédougou attire les jeunes des pays limitrophes qui viennent travailler dans les sites d’orpaillage pour faire fortune mais également des trafiquants qui recrutent des jeunes filles pour les soumettre à des exploitations sexuelles. Depuis janvier 2022, nous avons mis en place un projet de lutte contre cette pratique néfaste. Nous avons un centre d’accueil qui sert de refuge aux surviavantes avant d’organiser leur retour en famille » explique-t-il.

seneweb

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