Le Sénégal pourrait connaître l’adoption du Code du sport dans les jours à venir, un projet initié en 2013 sous Mbagnick Ndiaye mais resté bloqué depuis plus d’une décennie, malgré la succession de plusieurs ministres.
Face aux nombreux défis du secteur, l’actuelle ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a fait de ce dossier une priorité dès son entrée en fonction en mai 2024. Lors d’une interview sur Walf TV, elle est revenue sur l’urgence de cette réforme et les avancées réalisées.
Le pays compte une cinquantaine de fédérations sportives, couvrant aussi bien les sports collectifs que les sports individuels et de combat.
Pourtant, la question du financement, de la professionnalisation et de la reconversion des sportifs de haut niveau reste une préoccupation majeure. Depuis 1984, la Charte du sport aurait dû encadrer ces aspects, mais elle n’a jamais été appliquée faute de décret d’application.
« Il est important de préciser que cette charte n’a jamais fait l’objet d’un décret d’application.
Certes, un arrêté interministériel encadre l’exonération du matériel et des équipements sportifs, mais la charte elle-même est restée inopérante« , a fait savoir Khady Diène Gaye.
Elle ajoute : « En 40 ans, la pratique a évolué et certaines disciplines ne bénéficient toujours d’aucun cadre juridique. Nos sportifs de haut niveau n’ont pas encore de statut défini« , regrette-t-elle.
C’est dans ce contexte que le projet de loi sur les Activités Physiques et Sportives (APS) a été relancé avec l’introduction de huit décrets d’application pour éviter qu’il ne reste lettre morte, comme la Charte du sport. Ce texte aborde plusieurs enjeux clés, notamment la lutte contre le dopage, la gestion des infrastructures sportives et la reconnaissance du statut des athlètes.
Après une large consultation impliquant les fédérations sportives, le Comité olympique, la société civile et les universitaires, le projet de loi a été transmis au secrétariat du gouvernement, informe la ministre. Il doit désormais passer en comité technique avant d’être soumis au Conseil des ministres, puis à l’Assemblée nationale pour adoption.
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