L’association s’est penchée sur la présence persistante de composants potentiellement nocifs, dont le dioxyde de titane.

Dans une longue enquête consacrée à la composition des dentifrices, l’association 60 Millions de consommateurs met en garde face à la présence fréquente de composants potentiellement nocifs, dont le dioxyde de titane. Dans ses éléments d’information, l’Anses indique que le dioxyde de titane (TiO2) est utilisé dans de nombreuses applications (additif alimentaire, cosmétiques, pigments), notamment pour ses propriétés d’absorption des rayons ultraviolets et son caractère colorant blanc (additif alimentaire), et se présente, au moins partiellement, sous forme de poudre nanométrique.

Les résultats de l’enquête de l’association de consommateurs, relayés notamment par BFMTV jeudi 8 septembre, sont sans appel : sur douze dentifrices passés au crible, neuf comportent au moins un composant potentiellement dangereux,. L’enquête mentionne le laurylsulfate de sodium, qui sert à faire mousser la pâte, ou le triclosan, un perturbateur endocrinien.

“Ce qui est inquiétant, perturbant, c’est la présence de dioxyde de titane qui est toujours là dans la moitié des dentifrices. Actuellement, le dioxyde de titane est interdit dans l’alimentation parce qu’il y a des soupçons d’effets cancérogènes”, a constaté pour sa part Sophie Coisne, rédactrice en chef adjointe à 60 Millions de consommateurs, à l’antenne de BFMTV.

L’UE a réagi

Les Etats de l’UE ont donné leur feu vert fin 2021 pour interdire dès 2022 le colorant E171 (dioxyde de titane) comme additif alimentaire, après une remise en cause de sa sécurité par le régulateur européen. L’Europe interdit désormais l’utilisation du dioxyde de titane comme additif alimentaire dans le cadre d’un règlement entré en vigueur le 7 février 2022, avec une période de transition de 6 mois.

La production de denrées alimentaires contenant du TiO2 est désormais interdite, tandis que celles qui seront déjà sur le marché pourront le rester jusqu’à leur date de durabilité minimale ou leur date limite de consommation.

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait estimé début mai 2021 que l’E171 ne pouvait plus être considéré comme “sûr” en tant qu’additif alimentaire, car si l’absorption des particules de dioxyde de titane est faible, “elles peuvent s’accumuler dans l’organisme”.

Le régulateur, qui avait mené son étude à la demande de Bruxelles, avait donc jugé ne pas pouvoir exclure la “génotoxicité” du composant, c’est-à-dire sa capacité à endommager l’ADN, le matériel génétique des cellules.

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