La gouvernance du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye ne sera pas de tout repos. Le chef de l’Etat n’est pas le problème. Mais le parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) a un grand passif avec la nouvelle opposition.

Ces opposants ne voient pas toujours d’un bon œil les actions posées par l’actuel parti au pouvoir.

D’ailleurs, cela risque de compromettre le dialogue national qui connaît déjà un faux départ.

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Le président Bassirou Diomaye Faye

À l’initiative du président Bassirou Diomaye Faye, le Sénégal s’apprête à tenir une vaste concertation nationale sur la réforme du système politique, prévue du 28 mai au 4 juin 2025. Ce dialogue, présenté comme inclusif, vise à réunir les forces vives de la nation autour d’une même table, sous la coordination du docteur Cheikh Gueye, désigné facilitateur par le chef de l’État.

L’ambition affichée est claire : « repenser nos institutions, revisiter nos pratiques, et rebâtir la confiance entre l’État et les citoyens », selon les mots du président Faye dans son adresse à la nation le 4 avril dernier.

Les termes de référence ont d’ores et déjà été transmis aux parties prenantes.

Le dialogue s’articulera autour de dix axes majeurs, appelant à des réformes en profondeur pour refonder durablement le système politique sénégalais. Mais cet appel du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye n’est pas bien vu par certains opposants. Certains ont même décliné l’invitation faite par les membres du nouveau.

Le dernier parmi cette liste est Thierno Alassane Sall de la République des Valeurs.

Dans un communiqué, le mouvement politique dénonce une « opération de communication politique » orchestrée par le régime, dont les conclusions seraient « déjà écrites ».

Le parti accuse l’exécutif de trahir les engagements pris dans le Pacte de bonne gouvernance démocratique, signé par plusieurs candidats à la présidentielle, dont l’actuel président. S’appuyant sur les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI), le parti réclame des actes concrets en faveur d’une justice indépendante, d’un renforcement de l’opposition, d’élections équitables et de la fin de l’hyperprésidentialisme.

Elle dénonce à l’inverse « des atteintes aux libertés, des décisions opaques, et des magouilles institutionnelles ».

Tout en réaffirmant son ouverture à « toute initiative sincère » orientée vers les priorités économiques et sociales du pays, la formation politique prévient qu’elle ne servira pas de caution à ce qu’elle qualifie de « simulacre de dialogue ». La République des Valeurs se dit cependant prête à œuvrer pour une « démocratie authentique » et un « Sénégal tourné vers le progrès ».

Une position qui rejoint celle des occupants du régime sortant.

Selon certains médias, des membres de l’Alliance Pour la République (APR) auraient exprimé eur opposition à une participation à ce dialogue voulu par le chef de l’État. Une majorité de figures influentes du parti, notamment celles ayant occupé des fonctions de premier plan sous l’ère Macky Sall, jugeraient ce dialogue inopportun, estimant qu’il manque de sincérité et d’objectifs clairs.

Reste maintenant à savoir si l’ancien président de la République va suivre ses partisans dans leur volonté ?

Ses nombreux appels et menaces de boycott risquent de compromettre les ambitions du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Mais comme l’a, récemment, rappelé Moundiaye Cisse à l’opposition, « la politique de la chaise vide n’a jamais été une bonne politique ».

Les adversaires du Pastef doivent trouver la bonne formule pour ne pas être les méchants dans cette histoire.

En boycottant, ils donnent des arguments politiques aux pastéfiens.

Mais les patriotes doivent aussi en tirer toutes les leçons de ces boycotts.

On ne peut vouloir dialoguer avec quelqu’un et passer son temps à lui jeter de grosses pierres.

Les multiples attaques des patriotes et les nombreuses arrestations ne sont pas une bonne publicité pour le nouveau régime. Il devra se réajuster et changer de fusil d’épaule pour réussir…à dialoguer avec toutes les couches du Sénégal !

xibaaru

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