Comment les Africains et les Sénégalais en particulier perçoivent-ils la qualité et l’efficacité des élections?

Les données de sondages d’Afrobarometer réalisés en 2019/2021 dans 34 pays africains révèlent que si la plupart des Africains estiment que les élections sont le meilleur moyen de choisir leurs dirigeants, le soutien populaire aux élections a régressé, et une minorité seulement considèrent que les élections contribuent à la mise en place d’un pouvoir représentatif et responsable.

Dans la droite ligne de Bratton et Bhoojedhur (2019), l’enquête montre que le vote et le sentiment de confiance dans les élections sont renforcés lorsque les citoyens estiment que leurs élections sont libres et transparentes et qu’elles constituent des moyens efficaces leur permettant de tenir pour responsable les dirigeants

En moyenne, dans 34 pays, moins de la moitié des Africains (44%) estiment que leurs élections fonctionnent bien tant qu’elles permettent aux électeurs de destituer les dirigeants qui ne comblent pas leurs attentes.

A peu près la même proportion (42%), à travers 22 pays où une deuxième question a été posée, pensent qu’elles fonctionnent bien tant qu’elles garantissent que leurs représentants au Parlement reflètent l’opinion des électeurs.

Les perceptions varient considérablement d’un pays à l’autre quant à l’efficacité des élections à permettre aux électeurs de tenir leurs dirigeants élus redevables.

En Gambie, où Adama Barrow a battu le président de longue date Yahya Jammeh lors des élections de 2016, une forte majorité (85%) des citoyens disent que les élections fonctionnent bien pour permettre aux électeurs de destituer les dirigeants non performants.

De larges majorités sont d’accord au Ghana (69%) et en Sierra Leone (64%), pays où les candidats de l’opposition ont remporté la présidence respectivement en 2016 et 2018.

Mais des majorités s’accordent même en Tanzanie (72%), où le candidat sortant a gagné en 2020, et en Ouganda (58%), qui élit le même président depuis plus de trois décennies.

En revanche, au Gabon, où deux générations de la famille Bongo sont au pouvoir depuis 1967, seuls 14% pensent que les élections remplissent bien cette fonction.

Plus de six Africains sur 10 (63%) estiment que la concurrence multipartite est nécessaire pour donner aux électeurs de véritables choix, tandis que 35% affirment que la présence de nombreux partis ne fait que créer des divisions et de la confusion.

L’opposition à la compétition multipartite est majoritaire seulement dans trois pays, le Sénégal (53%), la Tunisie (59%) et le Lesotho (62%)

senenews

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