Ce 24 mars marque le premier anniversaire de l’accession au pouvoir du Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko à la tête du Sénégal. Grâce à un vote massif en leur faveur, ils ont remporté l’élection présidentielle dès le premier tour avec plus de 54 % des suffrages, une première dans l’histoire politique du pays de Lat Dior.
Le parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, détient également la majorité à l’Assemblée nationale, renforçant ainsi l’espoir d’un véritable changement pour les citoyens sénégalais.
Dès leur prise de fonction, les nouvelles autorités ont découvert une situation économique plus préoccupante qu’anticipée.
Selon leurs propres déclarations, les finances publiques auraient été falsifiées sous la présidence de Macky Sall, héritant ainsi d’un passif économique lourd. situation confirmée par le Rapport de la cour des comptes.
Face à cette réalité, Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement ont opté pour une politique de transparence et ont demandé aux Sénégalais de leur accorder du temps, fixant l’horizon 2027 pour remettre le pays sur les rails.
Premières Réformes et Mesures d’Urgence
Malgré les difficultés, plusieurs réformes ont été rapidement mises en œuvre. Parmi elles :
- Les Assises de la Justice : Une refonte en profondeur du système judiciaire, longtemps critiqué pour son manque d’indépendance et ses dérives sous les régimes précédents.
- Les Assises du Transport : Un cadre de réflexion pour réduire drastiquement le nombre d’accidents et améliorer les infrastructures routières.
- La baisse du coût de certaines denrées de première nécessité, un soulagement pour les ménages dans un contexte d’inflation galopante.
- Le redressement de l’administration publique : Un audit est en cours pour identifier et optimiser les dépenses liées à une administration jugée pléthorique.
- Le maintien du paiement régulier des salaires, des bourses étudiantes et des aides sociales, assurant une certaine stabilité sociale malgré la conjoncture économique difficile.
- La gestion de la campagne agricole : Une initiative clé pour assurer l’autosuffisance alimentaire et limiter la dépendance aux importations.
- Des mesures correctives sur le plan foncier, le Premier ministre Ousmane Sonko a pris une série de mesures correctives visant à remédier aux abus observés dans la gestion du foncier et du domaine public maritime au Sénégal.
- La révision des accord de pêche, pour protéger nos ressources halieutiques
- L’accès à l’électricité qui s’étend à travers le pays
- Digitalisation état civil, pour l’accès à des actes d’état civil
- Création de huit pôles territoriaux, une réforme qui vise à renforcer la gouvernance locale
- Le lancement de la Vision Sénégal 2050, un ambitieux programme de transformation systémique visant à moderniser les infrastructures et à structurer l’économie sur le long terme.
Défis et Pressions Sociales
Si ces réformes marquent une volonté de changement, le front social reste agité. Les secteurs, privé et public, connaissent des vagues de licenciements, suscitant des tensions. Pour apaiser la situation, le gouvernement a entamé des concertations afin de conclure un pacte social d’ici le 1er mai.
L’emploi des jeunes demeure également un défi majeur.
L’urgence d’une solution est palpable, car le chômage pousse de nombreux jeunes à tenter l’émigration clandestine, un phénomène qui continue d’endeuiller de nombreuses familles sénégalaises.
Pour faire face à cette crise, le gouvernement a opté pour une politique d’émigration circulaire, une émigration structurée, avec une première cohorte de 17 Sénégalais qui ont déjà foulé le sol espagnol.
Une Nécessité Impérative : Le Dialogue
Après une année d’exercice, il est encore trop tôt pour dresser un bilan définitif, mais les nombreux chantiers lancés suscitent un certain espoir. Toutefois, pour pérenniser ces avancées et garantir la stabilité politique et sociale, le dialogue doit rester une priorité. Les autorités ont déjà amorcé des discussions avec les syndicats et doivent désormais ouvrir des concertations plus larges sur plusieurs questions essentielles, notamment :
- L’instauration du bulletin unique pour les élections,
- Le statut du chef de l’opposition,
- Le financement des partis politiques,
- La réforme du code électoral.
In fine, l’An 1 du président Bassirou Diomaye Faye est marqué par une volonté de transparence et de réforme malgré un contexte économique difficile.
Si les premières mesures apportent de l’espoir, la réussite de ce quinquennat dépendra de la capacité du gouvernement à concilier réformes économiques et attentes sociales. Les Sénégalais observent et espèrent un avenir meilleur, à la hauteur des promesses qui les ont portés aux urnes
senego