Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Samba Cor Sarr, a magnifié, mardi, l’apport des chercheurs dans la réponse médicale aux épidémies, soulignant qu’ils permettent aux décideurs d’être plus efficients dans la mise en œuvre des politiques publiques sanitaires.
”Chaque session de ces journées scientifiques nous permet d’être plus efficients dans la manière de conduire nos politiques publiques en matière de lutte contre la maladie, particulièrement dans la lutte contre les maladies infectieuses”, a t-il déclaré.
Samba Cor Sarr prenait part à l’ouverture de la 15e édition des journées scientifiques de l’ANRS Maladies infectieuses émergentes au Sénégal (Agence nationale de recherches sur le Sida-MIE), coïncidant avec le 20e anniversaire du Centre régional de recherche et de formation à la prise en charge clinique de Fann (CRCF).
”Aujourd’hui, pour pouvoir être efficace dans la lutte contre la maladie, on a besoin d’être éclairé”, a dit M Sarr.
”Les meilleurs acteurs dans ce processus secret, c’est le monde silencieux, qui aide énormément le système de santé.
Il nous alerte, nous montre le chemin à emprunter mais parfois aussi, nous recommande d’arrêter et de changer de chemin”, a-t-il dit, relevant que ce sont ces ” vaillants chercheurs” qui aident les décideurs à réduire les erreurs dans un champ aussi sensible que la santé.
Samba Cor Sarr a estimé que la consultation du travail des chercheurs devrait être une activité régulière ””si nous voulons être plus efficace dans la façon de prendre en charge les problèmes sanitaires des populations”.
”Nous devons créer les conditions pour rendre régulières ces journées.
C’est déjà une contribution extrêmement importante dans notre transformation systémique, sans la recherche, on risque de ne pas arriver à un plan avec la performance attendue”, a-t-il recommandé.
Eric Ortenzio, représentant de l’ANRS, a salué à son tour le rôle d’incubateur du CRCF, un catalyseur de talents, de compétences et un point d’ancrage pour la recherche et la formation en Afrique de l’Ouest.
”En deux décennies, notre environnement a changé et nous avons su évoluer avec lui.
Le centre a connu une transformation majeure pour s’intéresser aux maladies infectieuses émergentes avec un mandat élargi aux maladies infectieuses émergentes et une priorité donnée à une approche globale et d’une seule santé”, a-t-il expliqué.
Selon lui, cette évolution s’est naturellement traduite ici au CRCF par un élargissement progressif des thématiques de recherche du VIH vers les hépatites virales puis vers les maladies émergentes et la recherche sur les systèmes de santé.
”Le CRCF, a-t-il encore dit, a également su faire preuve d’agilité pour répondre aux nouveaux enjeux sanitaires en témoignant son engagement actif dans un réseau africain pour le renforcement des capacités de séquençage génomique en appui au ministère de la Santé du Sénégal et en coordination avec l’Institut Pasteur de Dakar, l’IREESF et les laboratoires nationaux.
Cette capacité d’adaptation repose sur une structure solide mais aussi sur une dynamique de partenariat élargie”.
M. Ortenzio a indiqué que ”le CRCF s’associe dans ses recherches aux institutions nationales et internationales, aux universités, aux centres hospitaliers mais aussi de manière tout à fait essentielle aux associations communautaires”.
“Ces partenaires communautaires sont présents depuis le début de notre collaboration. Leur rôle dans la recherche comme dans la prise en charge est crucial”, a-t-il souligné.
aps