La révélation est de Souleymane Diagne, directeur général de Genitec international, la société qui s’est engagée auprès des pouvoirs publics à reconstruire l’hôpital Aristide Le Dantec. Face à la presse hier, mardi, ce dernier a informé que son entreprise peut mener à terme ce projet sans que l’Etat ait besoin de vendre 3 ha du site pour le financer.
Le patron de Genitec assure qu’il est capable, grâce à un montage financier «innovant», livrer un hôpital clés en main de 92 milliards de francs CFA et récupérer son investissement au bout de 23 ans. Au taux d’intérêt de 2% et avec un différé de paiements de trois ans.
Mais, regrette-t-il dans Le Quotidien de ce mercredi, même s’il n’a reçu aucune notification en ce sens, il a appris que le projet lui a été retiré et qu’une partie du terrain sera cédée pour compléter le financement qu’il avait déjà bouclé.
«Genitec international propose une reconstruction sans vente d’une partie de l’assiette foncière de l’hôpital, assure Souleymane Diagne. Notre modèle, c’est d’apporter une solution aux problèmes de Le Dantec pour que ça reste un hôpital public. Notre offre consiste à reconstruire clés en main l’hôpital, et l’Etat du Sénégal ne va débourser aucun franc.»
Mieux, d’après le directeur de Genitec, le projet peut être mené sans que cela implique un déménagement des services comme c’est le cas depuis le 15 août. «On n’a aucune contrainte d’espace là-bas, signale Souleymane Diagne. Dans notre projet initial, on devait faire le projet en phase et ensuite faire un plan d’aménagement concerté pour que les services continuent. L’objectif, c’est de reconstruire l’hôpital en conservant les acquis, mais aussi en assurant un service continu pour les soins.»
En contrepartie, indique Souleymane Diagne, l’Etat devait s’assurer que «les recettes seront sécurisées pour un bon remboursement de la dette» et s’engager, au cours des 20 premières années d’exploitation de l’hôpital, à intervenir en cas de «force majeure».
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