Au Sénégal, la société turque Aksa Energy a commencé le développement d’une centrale à gaz à cycle combiné de 255 Mégawatts (MW) et d’un gazoduc dans la région de Saint Louis. Le projet de 475 millions de dollars a été attribué à NDAR Energies SA, filiale d’Aksa Global Investments BV (une des sociétés du groupe Aksa Energy), en février 2023.
L’usine est également située à proximité de la phase I du projet GNL Greater Tortue Ahmeyim (GTA) en cours de développement.
La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et NDAR ont, suite à cette attribution, signé un accord-cadre pour financer le développement, la conception, la construction et l’exploitation de la centrale électrique et du pipeline.
Selon la banque, elle servira de principal développeur de projet et d’arrangeur principal mandaté pour diriger la fourniture de services préparatoires au projet et la syndication de la levée de dette.
Aksar s’attend à ce que le projet commence ses opérations commerciales d’ici à 2026.
Une fois achevé, il s’agira de la première centrale sénégalaise utilisant le gaz naturel produit au Sénégal pour produire de l’électricité. NDAR Energies SA a signé un contrat d’achat d’électricité d’une durée de 25 ans avec la Senelec, la société d’électricité de l’État.
L’Afrique constitue un élément important de la stratégie de « forte croissance durable » et de « mondialisation » de l’entreprise. Aksa est l’un des plus grands producteurs d’électricité turcs au monde, avec une présence croissante en Afrique.
La société dispose déjà d’une capacité installée de plus de 570 MW de pétrole lourd et de gaz dans 4 pays africains, le Congo, le Ghana, le Mali et Madagascar, a souligné, dans un communiqué émis par l’entreprise le Président-directeur général (PDG) d’Aksa Energy, Cemil Kazanci.
Le Sénégal s’efforce de diversifier son énergie
Le Sénégal dispose d’une capacité de production totale installée de 1 555 MW et d’un taux d’accès à l’électricité de 69 %. La majorité de cette capacité est fournie par les combustibles fossiles, principalement les hydrocarbures, a fait valoir Power Africa.
Ces dernières années, le pays a adopté une politique visant à diversifier son mix énergétique et à augmenter la contribution des énergies propres à sa capacité installée à 40 % du mix électrique total d’ici à 2030. Cela s’est traduit par un soutien important aux projets d’énergie propre à grande échelle.
En 2021, la plus grande centrale éolienne d’Afrique de l’Ouest, la centrale éolienne de Taiba N’Diaye de 158,7 MW, a été mise en service.
Rappelons qu’en 2023, le Sénégal a atteint ses objectifs inconditionnels en matière de Contributions déterminées au niveau national (CDN), avec des capacités installées de 235 MW d’énergie solaire, 150 MW d’énergie éolienne et 314 MW d’hydroélectricité, dans le cadre de l’Accord de Paris.
En juin 2023, le Sénégal a accepté d’augmenter ses objectifs conditionnels à 335 MW d’énergie solaire, 250 MW d’énergie éolienne, 50 MW de biomasse et 50 MW d’énergie solaire concentrée suite à un accord avec l’International Partner’s Group (IPG) pour la mobilisation de 2,5 milliards d’euros pour des projets d’énergie propre.
VivAfrik