Selon Abdou Khadre Fall, professeur à l’UADB, président de l’association des acteurs de la formation agricole et rurale et coordonnateur du projet WARW, les étudiants en anglais font 5 à 6 fois ceux qui sont dans les écoles de formation agricole et rurale.

L’agriculture est un secteur clé de l’économie du Sénégal dont elle est d’ailleurs sa locomotive de croissance. Mais le paradoxe est que le nombre d’étudiants ou d’apprenants sont très peu nombreux, par rapport aux autres formations. Selon Abdou Khadre Fall professeur à l’Université de Bambey, président de l’association des acteurs de la formation agricole et rurale et coordonnateur du projet WARW, les étudiants en anglais font 5 à 6 fois ceux qui sont dans les écoles de formation agricole et rurale

Pour mettre en œuvre le Plan Sénégal Emergent (PSE), l’Etat compte s’appuyer sur différents secteurs clés de l’économie nationale, y compris l’agriculture et l’agroalimentaire. Cependant, un paradoxe est noté à ce niveau car, malgré l’importance de ce secteur qui tire la croissance économique nationale, il y a 5 à 6 fois plus d’étudiants en anglais qu’en agriculture. «Nous avons remarqué que les apprenants, quel que soit le niveau d’ordre dans les structures de formation agricole et rurale, sont très peu nombreux par rapport à d’autres formations comme les sciences juridiques, les sciences économiques.

On peut même dire qu’au Sénégal, les étudiants ou les apprenants en anglais font 5 à 6 fois ceux qui sont dans les écoles de formation en agriculture et rurale », a souligné Abdou Khadre Fall Professeur à l’Université de Bambey, Président de l’association des acteurs de la formation agricole et rurale et coordonnateur du projet WARWI. C’était lors d’une rencontre à Thiès, autour de ce projet qui se meut dans l’amélioration de l’emploi décent des jeunes à travers une formation en agriculture.

Selon lui, d’après les politiques et les potentialités du pays, c’est l’agriculture qui a la plus grande surface en termes d’employabilité et d’emplois au Sénégal. « C’est à cause de cela que nous avons d’abord cherché à identifier l’ensemble des structures de formation agricole et rurale qui sont au Sénégal, de les cartographier et de leur créer un modèle de recherches.

Aujourd’hui, plus de 95% de l’ensemble des structures qui ont un volet dédié ou qui font entièrement de la formation agricole et rurale ont été cartographiées et mises dans une banque de données. Nous avons également appuyé beaucoup de structures à travers la revue des programmes de formation, comme l’Institut Supérieur de Formation Agricole et Rural (ISFAR), l’UAM à travers l’Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA), l’Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel (ISEP de Matam, le lycée de Bignona, mais aussi tout récemment l’ISEP de Richard-Toll. Nous avons également appuyé les maisons familiales rurales à réussir leur offre de formation.

Présentement, nous sommes dans une caravane de communication pour mieux aider à connaître les structures de formation agricole et rurale au Sénégal », a-t-il expliqué. Appuyé par l’Ambassade de France et les structures étatiques directement impliquées dans ce secteur de formation, le projet fonctionne avec un comité de pilotage national qui se réunit deux fois par an, avec la présence des 11 ministères qui s’occupent de cette formation, notamment l’enseignement supérieur et la recherche, l’agriculture et l’équipement rural, l’élevage et les productions animales, la pêche et l’économie maritime, la formation professionnelle et l’emploi, etc.

Mais selon lui, le problème fondamental aujourd’hui, c’est que le projet est presque à son terme, au moment où 260 structures qui font de la formation agricole et rurale ont été identifiées, cartographiées et mises dans une banque de données. D’où les risques que tout ce qui a été fait jusqu’ici tombe à l’eau, et d’où la nécessité d’avoir une relève capable de poursuivre la mission. Pour lui, il faut absolument une structure étatique pouvant sauvegarder cet important travail qui a été fait pendant 2 ans. Il annonce cependant que le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural s’est porté volontaire pour prendre le relais.

23 PAYS AFRICAINS À L’ÉCOLE D’UN OUTIL DE SERVICE CLIMATIQUE POUR L’AGRICULTURE

Au même moment, 23 pays africains se sont retrouvés à Thiès, autour d’une rencontre régionale de formation sur l’outil de service climatique pour l’agriculture (CLIMTAG). Selon Ousmane Ndiaye Directeur de l’exploitation de la météorologie au sein de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), c’est précisément autour d’un projet dénommé « Klimpala », qui cherche à développer un outil d’aide à la prise de décisions qui permettraient de voir quels sont les impacts du climat sur l’agriculture.

Ces pays travaillent autour de ces outils et il s’agit de les former, de les sensibiliser avec lesdits outils pour leur montrer ce qu’ils peuvent faire. Ils permettent aux différents services météorologiques d’avoir les différents indicateurs agro-climatiques comme le début et la fin de la saison, sa longueur. Il s’y ajoute les projections climatiques 2030-2070 et 2100.Donc les experts météo des 23 pays ainsi que les représentants des ministères de l’Agriculture de ces différents pays, notamment le Sénégal, le Cameroun, l’Ethiopie, le Nigeria, le Niger, le Cap-Vert, etc., cogitent autour de cette question à Thiès.

Et l’objectif est de leur démontrer l’utilisation de ces outils et qu’ils puissent les intégrer dans les données qu’ils doivent utiliser dans le secteur agricole de leurs pays respectifs. Ce projet a commencé avec 3 pays pilotes, le Mozambique, le Malawi et la Zambie, avant sa mise à l’échelle continentale avec 23 pays. Dans ces trois pays, Ousmane Ndiaye informe que cet outil a permis de montrer réellement le manque d’informations, d’indicateurs climatiques au niveau national. Et plus de 20 indicateurs agro-climatiques, qui n’étaient pas disponibles, ont pu être améliorés et mis en place.

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