Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a réagi au rapport de la Cour des Comptes publié récemment concernant la situation des finances publiques du pays, couvrant la période de 2019 à mars 2024. Dans une déclaration datée du 26 février 2025, le PDS a exprimé de vives préoccupations sur les effets négatifs de ce rapport. Soulignant qu’il a eu des répercussions néfastes sur l’image du pays sur la scène internationale.
Ce rapport, selon le parti de Wade, a dégradé la qualité de sa signature et affecté la notation du Sénégal par l’agence de notation Moody’s. Le rapport, selon le PDS, a aussi jeté un discrédit sur la gestion des finances publiques et a altéré la perception que l’opinion internationale avait du Sénégal.
Toujours dans cette déclaration, le PDS a dénoncé les conclusions du rapport.
De même, il a estimé qu’elles constituaient une remise en cause de nombreux acquis réalisés par le pays dans la gestion de ses finances publiques. Selon le parti, ces progrès avaient été obtenus grâce à un travail acharné et à la collaboration avec les partenaires internationaux, et ont permis d’améliorer le système de gestion des finances publiques. Le PDS a également souligné que cette situation aurait pu être évitée. Il a argué que l’audit était un exercice normal prévu par le Code de transparence.
Dès lors, il devient une norme communautaire à laquelle le Sénégal devait se conformer.
Le PDS a déploré le fait que ce rapport ait non seulement remis en question la gestion des finances publiques. Mais ait aussi mis en lumière des dysfonctionnements notoires, tels que des tensions de trésorerie, des arriérés de paiement et des incohérences dans la gestion des recettes et des dépenses.
Le parti a pointé du doigt l’absence de transparence dans la gestion des finances publiques.
Notamment en ce qui concerne les décrets d’avance et les arriérés de paiement. Il a également exprimé son inquiétude concernant l’énorme déficit budgétaire et l’endettement excessif du pays, en particulier face à des conditions d’emprunt particulièrement difficiles. La gestion de la dette, qui pèse lourdement sur le budget, est aussi un point de friction dans la déclaration du PDS.
Par ailleurs, le PDS a souligné des incohérences dans le rapport lui-même.
L’ancien parti au pouvoir (de 2000 à 2012) a mis en lumière des contradictions dans les documents de référence utilisés par la Cour des comptes. Les libéraux ont notamment relevé que certaines données essentielles, telles que la dette bancaire et les avoirs du pays, n’ont pas été prises en compte de manière exhaustive. Ce qui rend les conclusions du rapport incomplètes et trompeuses.
La réaction du PDS a également porté sur le creusement du déficit.
Qu’il a attribué à la baisse des prévisions de croissance du PIB et à des dépenses imprévues. Le parti d’Abdoulaye Wade a insisté sur le fait qu’il était essentiel de cerner les causes profondes de ces dysfonctionnements et de trouver des solutions adaptées avant que la situation ne devienne ingérable.
« L’un des aspects les plus controversés de la gestion des finances publiques a été l’endettement du pays », a estimé la formation libérale.
Le PDS a rappelé que les critiques émises par l’opposition lors de l’époque du président Wade sur la dette et le déficit du pays, (bien que jugées excessives à l’époque), se trouvent aujourd’hui reprises dans la gestion actuelle des finances publiques. « L’histoire semble se répéter, et ceux qui critiquaient l’ancien régime se retrouvent aujourd’hui confrontés aux mêmes problèmes de gestion de la dette et du déficit », ont insisté les libéraux.
Enfin, le PDS a fait appel à la nécessité d’un changement de posture, tant au niveau de la Cour des Comptes que du gouvernement.
Ainsi pour éviter que la situation ne se dégrade davantage. Le parti a insisté sur le fait qu’il est impératif que la gestion des finances publiques soit plus transparente et plus rigoureuse afin de restaurer la confiance du public et des partenaires internationaux.
pressafrik