Le Rassemblement des Entreprises du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (RESTIC) monte au créneau pour défendre la transparence et la compétitivité dans le secteur des télécommunications au Sénégal.
En saisissant plusieurs députés par le biais de questions orales, l’organisation espère attirer l’attention de la représentation nationale sur les conditions d’acquisition des licences 5G par les opérateurs téléphoniques.
Dans sa démarche, le RESTIC a sollicité les députés Guy Marius Sagna, Abdoulaye Tall, Abou Lahat Ndiaye et Aliou Sène, ce dernier étant le président de la Commission de la communication du Parlement. L’objectif affiché est clair : inciter la commission parlementaire à ouvrir une enquête sur les écarts constatés dans les coûts d’acquisition des licences 5G.
Selon le RESTIC, les montants déboursés par les opérateurs pour l’obtention des licences 5G révèlent des disparités importantes.
L’organisation estime que l’opérateur Free aurait payé un gap de 15 milliards de FCFA, tandis qu’Expresso en serait à plus de 20 milliards de FCFA. Ces chiffres, jugés préoccupants, soulèvent des interrogations sur les critères d’attribution et les mécanismes de régulation appliqués.
Le RESTIC appelle à une concurrence saine et équitable, condition essentielle pour réduire les coûts des services téléphoniques et internet.
« C’est une exigence fondamentale pour soutenir les PME et startups, membres de notre organisation, qui dépendent d’un accès abordable à internet pour leurs activités et leur croissance », souligne un communiqué reçu à Socialnetlink.
L’ombre de la fibre optique et du CDMA
Le RESTIC n’a pas manqué de rappeler les précédents échecs dans le secteur des télécommunications, notamment le déploiement coûteux du réseau de fibre optique et de la téléphonie CDMA par l’ADIE, devenue depuis SENUM. Un investissement de plus de 250 milliards de FCFA qui, selon l’organisation, n’a pas produit les résultats escomptés pour l’État et l’administration publique.
En engageant les députés à s’impliquer dans ce débat crucial, le RESTIC espère renforcer la transparence et stimuler une régulation plus rigoureuse.
L’organisation plaide pour une commission d’enquête parlementaire qui ferait la lumière sur les processus d’attribution des licences 5G et contribuerait à instaurer un climat de confiance entre les acteurs du secteur et les usagers.
Le débat autour des licences 5G ne fait que commencer, et le rôle des parlementaires pourrait bien être déterminant dans l’établissement d’une gouvernance plus juste et efficace pour l’écosystème numérique sénégalais.
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