Le ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a annoncé, jeudi 21 novembre 2024, la nécessité urgente de mettre en place un nouveau cadre légal pour la gestion intégrée des ressources en eau et de l’assainissement.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de répondre aux défis posés par les Objectifs de développement durable (ODD) et les priorités du nouvel agenda national.

Lors de l’ouverture des concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement, qui se tiennent du 21 au 23 novembre 2024 à Kaolack, Cheikh Tidiane Dièye a souligné que le Sénégal se trouve face à une « obligation impérative » de revoir ses politiques en matière de gestion de l’eau pour mieux répondre aux enjeux climatiques et démographiques, ainsi qu’aux besoins croissants de la population.

Le ministre a insisté sur le fait que ce nouveau cadre législatif doit être « en adéquation avec les grands défis actuels » et permettre une gestion plus efficace des ressources en eau, tout en intégrant les enjeux de durabilité. Il a également mis l’accent sur l’importance d’une approche plus coordonnée et territoriale, dans le cadre de la vision de développement à long terme « Sénégal 2050 ». Cette vision repose sur une gestion décentralisée et adaptée aux spécificités régionales et locales du pays.

Dièye a également mentionné les « grandes avancées » réalisées grâce à l’établissement d’un nouveau référentiel pour la planification des ressources en eau, soulignant qu’il est désormais nécessaire de le rendre pleinement opérationnel. Ce processus devra s’accompagner d’investissements massifs dans des infrastructures résilientes face aux changements climatiques, ainsi que dans l’innovation technologique, le financement, la recherche, la régulation et la formation des acteurs du secteur.

Le ministre a par ailleurs souligné le rôle clé de la digitalisation et de l’intelligence artificielle dans l’amélioration de la gestion des ressources en eau. Il a insisté sur le fait que la transition numérique pourrait offrir de nouvelles solutions pour optimiser la gestion de l’eau et améliorer l’accès à l’assainissement.

Une des initiatives importantes dans ce cadre est la création d’une Haute autorité de régulation du secteur de l’eau (HARSE), destinée à renforcer le cadre institutionnel du secteur et à garantir une meilleure supervision des activités liées à l’eau et à l’assainissement.

Les concertations nationales, qui se poursuivront jusqu’au samedi 23 novembre 2024, ont pour objectif de dresser un diagnostic participatif du secteur de l’eau et de l’assainissement au Sénégal. Ces consultations réunissent des acteurs locaux, des experts, des décideurs politiques et des représentants de la société civile, afin de proposer des stratégies et des actions concrètes pour améliorer la gestion durable de l’eau et atteindre les objectifs sectoriels du pays.

Ces concertations viennent compléter un premier cycle de consultations locales, organisées sous forme de Comités régionaux de développement (CRD) dans toutes les régions du pays. L’objectif final est de proposer des recommandations pour la mise à jour de la Lettre de politique sectorielle de développement (LPSD) et du Plan d’actions prioritaires pour la période 2025-2029.

Ces discussions permettront également de définir des ajustements nécessaires au cadre institutionnel, organisationnel et juridique du secteur de l’eau et de l’assainissement.

Cheikh Tidiane Dièye a conclu en soulignant que l’adoption d’une « méthodologie inclusive » et la mobilisation de tous les acteurs autour des enjeux de l’eau sont essentielles pour la réussite de cette réforme.

Le secteur de l’eau, selon lui, doit être au cœur d’une approche systémique qui place les parties prenantes au centre du processus, pour garantir une gestion durable, transparente et efficace des ressources en eau du Sénégal.

VivAfrik

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